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Les mariages intrafamiliaux sont profondément ancrés dans les traditions des communautés turques et arabes d’Allemagne. Les autorités allemandes ferment les yeux sur cette coutume importée aux conséquences souvent graves.

Dans le quartier de Kreuzberg (Berlin) où cohabitent des communautés turques et arabes au milieu des Allemands, c’est multiculturel mais on ne se mélange que rarement. A l’exemple de Nesi,  jeune Turque au piercing au nombril, mais promise depuis sa plus tendre enfance à son cousin encore au pays. « Je l’aime depuis toujours. On va se marier dans un an et demi et je veux avoir plein d’enfants avec lui ». Car mariage arrangé ne veut pas toujours dire mariage forcé. (…)

Pourtant, dans leur patrie d’origine, la tradition se perd, sauf dans les coins les plus reculés d’Anatolie. La région d’où proviennent une majorité des Turcs d’Allemagne. Qui perpétuent la tradition du mariage intrafamilial, car comme le souligne Eyüp, coiffé façon iroquois, « nos parents pensent que c’est toujours mieux de se marier avec quelqu’un qu’on connaît qu’avec un étranger. Comme ça s’il y des histoires on les règle en famille et il n’y a pas de problème ».

[passage supprimé sur le taux élevé de malformations physiques ou cérébrales.]

Un sujet sensible, qui nécessite pédagogie et nuance. Pour ne pas non plus donner du grain à moudre à l’extrême-droite. Car l’Allemagne ne milite pas pour une assimilation de ses populations immigrées, privilégiant toujours le droit du sang au droit du sol. Enfermant du coup la communauté dans sa différence culturelle.

Un sujet qui pourtant a des répercussions sociales évidentes, et pas seulement le coût des examens pris en charge par l’assurance-maladie. Comme les violences conjugales ou ces conflits familiaux qui se règlent dans le sang.

Source : Les Dernières Nouvelles d’AlsaceMerci à Rainbird

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