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De plus en plus de retraités français ou européens s’installent — ou souhaitent s’installer — à l’étranger dans l’espoir de couler une retraite paisible. Le Maroc, l’Espagne ou le Portugal sont des pays très prisés. D’autres, comme le Sénégal, le Mexique ou Israël commencent à attirer les seniors. Belle maison, cieux plus cléments, pouvoir d’achat multiplié, quête d’exotisme, possibilité d’une nouvelle vie de couple… : l’appel semble irrésistible. Les pays d’accueil veulent profiter de cette manne financière.

L’amélioration du niveau de vie est l’élément prépondérant dans la décision de partir à l’étranger. Le montant des retraites est, et sera, de plus en plus modeste pour la plupart des retraités et ne suffira pas à assurer un niveau de vie décent.

Un couple de Français d’une cinquantaine d’années a décidé de s’installer au Nicaragua, dans la ville de Granada à 30 kilomètres de la capitale Managua. Artisans en France, ils savaient que leurs retraites ne seraient pas bien grosses. Il y a trois ans, ils ont commencé à apprendre l’espagnol. Ils ont ouvert un restaurant dans cette jolie ville coloniale, très touristique. Leur petite affaire n’est pas encore bien rentable, mais avec le temps, la clientèle se développe. Elle leur permet de vivre tranquillement, loin de la folie parisienne mais surtout d’une ville et d’un pays, qui devenaient trop chers pour eux. (source)

Ce phénomène touche aussi des pays développés comme les USA et le Japon. Aux Philippines, des villages de retraités commencent à s’ouvrir. On y attend une clientèle venue de Taiwan, de Chine, de Corée du Sud mais aussi d’Europe. A la Réunion, ce sont les retraités fortunés que l’on veut attirer dans des villages haut de gamme.

Les conséquences pour les pays d’accueil sont, à priori, positives. L’installation de retraités au fort pouvoir d’achat est évidemment bien acceptée. De nombreux avantages leur sont accordés: dégrèvements fiscaux, facilités pour ouvrir un commerce ou une entreprise, formalités de voyage réduites … Mais tout n’est pas idyllique. Au Sénégal, l’arrivée de ces Français provoque des réactions ambivalentes:

La présence des retraités blancs est diversement appréciée par les populations locales. A Fimela, à 150 km au sud-est de Dakar, vivent une douzaine de retraités européens, français mais aussi allemands et italiens. Meilleur niveau de vie, cadre paradisiaque, tolérance religieuse, tout semble aller pour le mieux. D’autant plus que de nombreuses créations d’emplois résultent de leur installation. Un retraité emploie au minimum trois personnes : un gardien, un jardinier et une domestique. Leur présence, de plus en plus importante, commence cependant à susciter certaines inquiétudes. «Cela entraîne une perte d’autorité dans les familles, où les parents sont de moins en moins écoutés», commente Diabel du village X. Nguénar Dianko soutient, elle, que depuis l’arrivée de ces immigrés, bon nombre de jeunes filles ne veulent plus épouser les garçons du village : «Presque toutes rêvent désormais d’un toubab». (source)

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