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La diversité est devenue l’alpha et l’oméga de la réflexion politique en France. Incapables d’élaborer la moindre proposition, les partis politiques ne cessent de mettre en exergue de vagues concepts liés aux questions de l’immigration, du communautarisme ou de l’antiracisme.

L’élection de Barack Obama est l’occasion de rappeler le supposé besoin de diversité de la société française. Les exigences des militants issus des minorités et des associations de lobbying communautaire étant de plus en plus pressantes, les états-majors des partis et les pouvoirs publics sont aujourd’hui débordés par la machine infernale qu’ils ont mise en branle.

Pour François Bayrou, l’élection de Obama est un message d’espoir. «Des centaines de millions de femmes et d’hommes qui avaient le sentiment d’avoir en face d’eux un mur voient aujourd’hui une porte s’ouvrir dans ce mur

Pour Patrick Devedjian: « Nul doute que le phénomène Obama aura une influence en Europe et en France». On apprend que Rama Yade sera tête de liste en Ile-de-France aux élections européennes de 2009.

Ségolène Royal a souhaité que «l’Amérique métissée» fasse «progresser partout la fraternité mondiale». Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS à l’égalité des chances, se demande : «Où sont nos Barack Obama à nous ? » Fayçal Douhane (PS) regrette que «les Français ne soient pas prêts à voter pour un Arabe ou un Noir». Malek Boutih, ancien responsable de SOS-Racisme, affirme que « les politiques continuent à penser que le décalage entre la population de Seine-Saint-Denis et les élus est inévitable. L’élection d’Obama prouve que c’est faux».

Fadela Amera : “Il faut que les partis aillent chercher des candidats issus de l’immigration, de toutes les origines, et qu’ils les offrent aux électeurs. Les gens sont prêts, c’est le système politique qui est en retard».

Enfin, Azouz Begag, ex-ministre à la “Promotion de l’égalité des chances” peut déverser son fiel contre la France : « Les Etats-Unis sont une société en mouvement, alors que la France est une société sclérosée et sclérosante. C’est pourquoi, dans ce pays, on ne vote pas pour un noir ou un arabo-musulman. Notre société est arrivée à bout de souffle. Elle attend, pour 2012, quelqu’un qui avec la douceur, la classe, la culture, la courtoisie, l’intelligence, lui offrira un nouveau futur. Ce n’est pas à coups de pied au cul qu’on fera avancer ce pays ».

(Le Figaro, Le Monde)

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