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Daniel Favre, professeur à l’IUFM de Montpellier, auteur de «Transformer la violence des élèves» (ed. Dunod, 2007)

Quels conseils donneriez-vous aux enseignants ?
Il faut repérer les rapports de force et éviter de s’y engager. Pour cela, l’enseignant doit rester en contact avec lui-même, se résonner [faute d’origine], tout en incarnant un adulte plausible. Pas blindé, sans pour autant dévoiler ses vulnérabilités. Ensuite il faut bien comprendre que les élèves ne montrent que peu de chose de ce qu’ils sont. Nous avons tous une raison de nous énerver, même si elle n’est pas forcément légitime. Pour débloquer la situation il faut comprendre les frustrations. Et pour finir, les surprendre, ne pas être un adulte prévisible. Trouver des supports différents.

Et côté parents ?
Être à l’écoute, éviter, une fois de plus de rentrer en conflit. Nous sommes tous influencés par l’état émotionnel de l’autre. Il faut d’abord identifier ce que l’on ressent, aider l’autre à trouver la source de sa colère.

Comment expliquer le passage de l’envie d’être violent à l’acte ?
Quand nous ne sommes plus en empathie avec l’autre, on devient parano. On imagine que la moindre remarque nous est destinée. On interprète mal certains gestes, certaines paroles. Et on passe à l’acte. Le problème, à travers ce schéma, c’est que l’autre n’est plus tout à fait nous et il y a rupture.

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(source) (via Jesse James)

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