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L’audio-vidéo ci-contre permet d’entendre un extrait du discours de G.W. Bush de 2002, qui déclare à peu de choses près :

« 2/3 des Américains sont propriétaires, mais l’Amérique connaît une fracture immobilière qui touche les minorités. Moins de la moitié des Hispaniques et des Afro-américains sont propriétaires. Nous allons la réduire ensemble et d’ici 2010, au moins cinq millions et demi de ces familles accéderont à la propriété. [Applaudissements]

L’obstacle principal reste le financement. Fanny May et Freddie Mac** se sont engagées à prêter davantage d’argent pour ces gens. Freddie Mac vient de créer 25 nouvelles conditions d’accession à la propriété […] visant en premier les familles méritantes. Vous n’êtes pas obligés d’emménager dans une maison minable pour votre premier achat […] si vous avez de petits revenus. Vous pourrez en avoir une aussi belle que n’importe qui. »

* Fanny May et Freddie Mac sont les deux mastodontes du prêt hypothécaire, à l’origine de la technique des subprimes, à l’époque où cela apparaissait comme une aubaine. Ces sociétés ont été nationalisées en catastrophe au début du mois de septembre pour éviter leur faillite.

(lien vidéo) (trad+vidéo via Zingueur)


Le vrai scandale, par Stan Liebowitz**
(article publié en anglais dans le New York Post le 5 février 2008)

Ce qui est peut-être le scandale le plus important de la crise des prêts hypothécaires, c’est qu’elle résulte directement d’un assouplissement délibéré des critères d’émission de crédit – réalisé au nom de la lutte contre les discriminations, en dépit d’avertissements soulignant que cela pourrait mener à de nombreux défauts de paiement.

Au coeur de la crise, se trouvent des crédits ayant été accordés virtuellement sans la moindre vérification habituelle lors de leur souscription – pas de vérification des revenus ni du patrimoine, peu de considération pour la capacité du souscripteur à rembourser, pas d’acomptes. (…) Source

**Stan Liebowitz est professeur d’économie au sein de la Business School de l’Université du Texas, à Dallas.


La loi antidiscriminatoire fut renforcée en 1995 pour rendre plus ardu le refus de crédit aux minorités par les banques, sous peine de sanctions renforcées. Celles-ci durent donc abandonner partiellement le rôle prudentiel qu’elles jouent habituellement lorsqu’elles refusent un prêt à une personne objectivement peu solvable.

Ainsi la crise financière a deux causes idéologiques : au sommet, la dérégulation mondiale des places financières ; à la base, la discrimination positive obligeant d’accorder des prêts à des personnes insolvables pour peu qu’elles appartiennent aux minorités ethniques. Source

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