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Au fond du local des boulistes, béret sur la tête et langue bien pendue, un sexagénaire joue aux dominos avec un ami. A côté, sur une autre table, les copains retraités font une partie de rami. Dehors, au milieu des immeubles, c’est la pétanque de 16 heures au soleil. Ambiance formica, verre de thé et franche rigolade : “On n’est pas heureux, là ?” La petite troupe d’anciens acquiesce généreusement. Bienvenue dans le quartier de la Grande-Borne à Grigny (Essonne).

Bienvenue ? En fin d’après-midi, au même endroit, où à quelques dizaines de mètres, selon les soirs, l’ambiance peut changer radicalement. Des adolescents ou de jeunes adultes enfilent des cagoules ou se dissimulent sous leurs capuches. Puis ils remplissent des chariots Leclerc avec des pierres ou des cocktails Molotov. Et se lancent à l’assaut des policiers en patrouille. Le ministère de l’intérieur parle de véritables “guets-apens”. Convaincus qu’un jour il y aura un mort, les policiers de terrain évoquent, eux, des scènes de “guérilla urbaine”.

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(Merci à Fred)

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