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“Si la France joue à la crapule, nous aussi on va devenir violents ! Notre objectif, c’est que Mohamed Bacar soit expulsé vers la Grande Comore et soit jugé.”

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A Mamoudzou, la situation est actuellement beaucoup plus tendue. Dès 7 heures, un petit groupe de manifestants s’est rendu devant la préfecture, avant de repartir pour “rameuter d’autres personnes”. Des habitants de villages de brousse venus travailler dans la capitale indiquent avoir vu des Anjouanais vivant à la campagne marcher vers Mamoudzou pour rejoindre les protestataires. Les choses ont cependant commencé à dégénérer lorsque les vacations de la barge ont été interrompues pour empêcher les manifestants de rejoindre l’aéroport, et que des bombes lacrymogènes ont été lancées contre eux, selon un témoin. Parmi la grosse centaine de personnes regroupées au niveau du rond-point de la barge, dix à vingt individus –des hommes âgés de 20 à 30 ans- ont commencé à barrer la route à l’aide de poubelles et de pneus. Un homme –un métropolitain- qui tentait de passer en scooter a été agressé, son deux-roues renversé, brisé à coups de pierres et incendié. D’autres véhicules ont été cassés ou brûlés, tandis que la manifestation prenait un tour “anti-blancs”. Dans leur colère contre la France, les jeunes casseurs s’en sont pris particulièrement aux métropolitains, à qui la traversée de la Place Mariage et du rond-point de la barge a fini par être interdite. Très mobiles, ils ont provoqué un vent de panique sur le centre-ville, dont la plupart des boutiques avaient redescendu leur rideau vers 9h30. La Caisse de sécurité sociale, où travaille le frère de Mohamed Bacar qui a accueilli l’ex homme fort d’Anjouan, fermait également ses portes vers 10 heures. De nombreux “métropolitains” s’étaient réfugiés dans les bars et bureaux des places Mariage et Marché. Deux personnes auraient pour l’instant été admises à l’hôpital de Mamoudzou suite à des blessures.

Kaweni aussi a été prise d’assaut par des manifestants qui ont brûlé des véhicules et lancé des pierres sur des boutiques. Positionnées sur quelques ronds-points, les forces de l’ordre n’ont pour l’instant pas neutralisé les individus violents, qui ne cessent de se déplacer et de se fondre dans la foule des manifestants plus calmes ou des badauds.

suite (Merci à Wilfried)

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