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Une année ou presque s’est écoulée depuis l’apparition des signes avant-coureurs de l’abcès des crédits « subprime ». De proche en proche, les marchés financiers, par nature inséparables du capitalisme réel (l’économie tout entière est un vaste réseau d’échanges), sont frappés de paralysie. Un nombre croissant de reconnaissances de dettes sous toutes leurs formes (et elles sont innombrables) ont cessé d’avoir un prix. Elles sont invendables. On ne peut imaginer déni plus radical de l’économie de marché. D’où la menace d’effondrement qui a fait perdre à la Fed son sang-froid. On vient derechef de le constater.

Mais des idées fausses sur la gestion des entreprises en général et des établissements financiers en particulier continuent à être « pensées » comme intangibles et « créatrices de richesses ». Aussi longtemps qu’il en sera ainsi, la crise développera inexorablement ses effets.

On nous avait décrit un monde promis à la prédominance absolue et bienvenue de l’économie privée soumise à la seule discipline de la concurrence « mondiale ». Sur la pointe des pieds et sans perdre pour autant (jusqu’à ce jour) ses illusions, le monde réel est en train d’emprunter un autre chemin. Sa destination est encore indécise, mais une chose est sûre. Il ressemblera de moins en moins aux rêves inspirés par la tour de Babel, celle où l’on parlait tous la même langue et où on travaillait tous pour un marché supposé globalisé.

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Merci à Jesse

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