En Allemagne, un groupe “d’extrémistes de gauche” associé à Antifa a publié une liste de 54 policiers soupçonnés d’avoir agit contre des raids d’émeutiers protestant lors du sommet du G20 à Hambourg, le groupe demandant au public de “dox” les agents en envoyant leurs renseignements personnels.
“Nous serions heureux de recevoir des conseils sur l’endroit où ils vivent ou là où on peut les rencontrer en privé”, dit le commentaire.
La liste a été mise dimanche soir sur un site Web extrémiste, rapporte Die Welt, et on pense que c’est une vengeance pour la publication par les enquêteurs de Hambourg de plus de 100 photos et vidéos des participants à l’émeute du G20 dans l’espoir que le public contribuera à leur enquête.
L’Union Allemande de Police (GdP) a qualifié cette liste de policiers d'”abominable, diffamatoire et qu’elle résulte fondamentalement d’une attitude glorifiant et exerçant la violence”, notant le danger des “terroristes de l’extrême gauche “qui” agitent la haine”, ajoutant que “cela doit être stoppé rapidement”.
🆘‼️😯🔥 #MerkelLand: Here, the left-extreme black bloc riots in the #Elbchaussee at #Merkel's 400-million-euro #G20 show in #Hamburg. pic.twitter.com/6vyWcnSjx3
— Onlinemagazin (@OnlineMagazin) 7 juillet 2017
La violence avait éclaté après que 20 000 personnes furent descendues dans la rue pour protester contre la réunion du G20 qui s’était tenue en juillet à Hambourg (Allemagne), dont environ 1 000 étaient qualifiées de “militants de gauche dure”. Reuters rapporta à l’époque:
“pour les 1000 militants de gauche qui ont fait des ravages dans les rues de Hambourg, la chancelière allemande Angela Merkel n’aurait pas pu choisir un meilleur endroit pour tenir le sommet du G20.” C’est parce que l’environnement urbain dense et urbain leur permet de se disperser et de se cacher facilement, et la ville est un véritable symbole de la richesse qu’ils détestent, des 800 millions d’euros (913 millions de dollars) de la salle de concert Elbphilharmonie aux chantiers navals qui construisent des yachts de luxe.
Au début du sommet les 7 et 8 juillet, les anarchistes Black Blocs et d’autres manifestants anticapitalistes s’étaient assis en groupes sur les principaux carrefours, bloquant les rues et les ponts menant au lieu du sommet ainsi qu’une route empruntée par les camions au port de Hambourg. Le jeudi soir, ils avaient jeté des bouteilles de bière, bloqué les routes à l’aide de poubelles et incendié des voitures.
Au total, 186 personnes ont été détenues et 225 arrêtées, tandis qu’environ 500 policiers auraient été blessés. Des mandats d’arrêt ont été délivrés pour 51 personnes à la suite de ces émeutes.
Ich hab schon viel in Hamburg gesehen – aber sowas noch nicht. #g20 #G20HAM17 #Blockg20 pic.twitter.com/BdRN6TddcB
— Stefan S. (@StefanSkibbe) 7 juillet 2017
live police r3move protesters against g20 Hamburg https://t.co/Ym0XFep691
— Lizzie Phelan (@LizziePhelan) 7 juillet 2017
Aftermath of #G20 protests #G20Hamburg pic.twitter.com/BLYMyt4urU
— Emma Anderson (@emkanderson) 7 juillet 2017
Les autorités de Hambourg avaient fait face à des accusations d’abus de pouvoir pendant le sommet, alors que les médias allemands avaient rapporté l’utilisation d’une arme de combat interdite pour tirer sur les assaillants. Le pistolet polyvalent MZP 1 avait été utilisé à 15 reprises pour tirer des balles en caoutchouc, tandis que le gaz lacrymogène fut utilisé 67 fois entre le 6 et le 8 juillet.
Un H&K MZP 1 photographié sur un policier allemand lors des émeutes du G20 (Twitter)
La police de Hambourg insiste sur le fait que le MZP 1 est une arme autorisée, mais un document du ministère des finances vu par Spiegel révèle qu’il s’agit en fait d’une arme de combat interdite. Le fabricant de l’arme, Heckler & Koch, classe le MZP 1 comme lance-grenades.