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Après la fusillade qui a coûté la vie à deux hommes à Saint-Ouen, Nacer Meddah, le préfet de Seine-Saint-Denis, s’est rendu sur place.
Accompagné du maire et des élus, le préfet prend la direction des cités. A pied. Devant, une dizaine de policiers en civil sont aux aguets. Derrière, d’autres ont les yeux rivés sur les toits. Le préfet dialogue avec une mère de famille :  «Le soir, je crains même d’aller chercher du pain juste à côté. A une certaine heure de la nuit, il n’y a plus de limites. C’est intenable» dit-elle en jetant des regards autour d’elle. La tension est perceptible.

«Tout le monde a peur. A une certaine heure de la nuit, il n’y a plus de limites. C’est intenable»

Quelques pas plus loin, le préfet découvre un squat dans un état immonde. Une odeur nauséabonde dès l’entrée. L’ascenseur sert désormais de toilettes. Les murs sont tagués de messages de toutes les couleurs, hostiles à la société. Et à la police surtout. «Tiens, il y a ton nom sur le mur», lance un agent à son collègue…
«Les locataires sont confrontés à la loi du silence. Tout le monde a peur», indique la responsable de l’office HLM en montrant les portes cassées. «Vous ne cédez pas. Les gens ont le droit de vivre en paix», clame le préfet. Une locataire s’en prend directement au commissaire. «J’ai appelé le police à 23 heures, elle n’est pas venue. Une voisine a appelé une autre fois à 14 heures, et ils sont venus à huit». source

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