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Dimanche 19 avril, près de 4,5 millions de Finlandais sont appelés aux urnes pour élire leurs députés, qui devront ensuite désigner un nouveau gouvernement. La Finlande partage 1 300 kilomètres de frontières avec la Russie, affronte une crise économique très similaire à celle de la France. Et pourrait voir le mouvement eurosceptique et populiste des Vrais Finlandais, en alliance avec les centristes en tête dans les sondages, parvenir au pouvoir. Autant de raisons qui poussent à suivre de près ce scrutin.

« Nous avons une tradition pragmatique : chaque parti qui a une position forte au Parlement a le droit de gouverner. Les Vrais Finlandais ne sont pas le même type de parti que le Front national », défend pour autant le centriste Timo Laaninen.

L’immigration à Lieksa (12460 hab):

Le système social finlandais prend en charge quasiment toutes les dépenses quotidiennes des migrants. En échange, ils doivent s’engager à suivre des cours de langue et une formation qualifiante.

Depuis qu’Ishaq, 26 ans, et environ 300 autres Somaliens sont venus s’installer à Lieksa – entre 2009 et 2012 –, les actes racistes se multiplient. Voitures endommagées ou incendiées, insultes : au moins 15 actes racistes ont encore été identifiés par la police en 2014. «Il y a même des gens qui nous jettent des pierres. Dans le bus, certains changent de place quand on s’assoit à côté d’eux», assure Mohamed Hersi, le représentant de la communauté somalienne.

Le premier chauffeur de taxi somalien a même été violemment agressé en novembre, quelques semaines seulement après avoir été embauché. Désormais terrorisé, Abdi, 23 ans, assure vouloir finir sa formation d’électrotechnicien au plus vite. « Je ne veux pas rester ici, c’est trop dangereux »

«Il y en a trop et ils sont arrivés trop vite. Ils ne peuvent pas avoir de travail ici, il n’y en a déjà pas assez pour nous !», proclame Ulla, 57 ans, éducatrice pour handicapés, pour expliquer un tel rejet. Avec la crise du papier et de l’agriculture, 19 % de chômage, Lieksa est une ville en déclin démographique depuis plus de trente ans.
Dans le hall derrière elle, une dizaine de retraités tuent le temps comme ils peuvent. La plupart n’avaient jamais vu de Noirs avant 2009. «En plus, les Somaliens ne parlent pas finnois et il y a trop de différences culturelles. Regardez leurs femmes qui restent à la maison à faire beaucoup d’enfants», s’emporte Ulla.
Le Monde 1 ; 2

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