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Le 17 décembre 2008, lors de son discours à l’Ecole Polytechnique, le président Sarkozy annonçait de nouvelles mesures de « discrimination positive » et lançait cet avertissement : « Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. »
Quelles sont ces méthodes plus contraignantes ? Le professeur Steven Farron les détaille dans sa monographie consacrée à la discrimination positive : Prejudice is free, but discrimination has costs.

La discrimination positive telle que l’envisage Nicolas Sarkozy est conforme à la définition qu’en donne le professeur Steven Farron : « une discrimination imposée par le gouvernement pour résoudre le problème du taux de réussite supérieur d’un groupe racial ou ethnique. »
Steven Farron passe en revue les mesures phares adoptées dans les pays où la discrimination positive est appliquée (États-Unis, Afrique du Sud, Malaisie, etc). En voici un échantillon représentatif :

Éducation

  1. quotas ethniques pour l’obtention des bourses d’étude,
  2. quotas ethniques aux examens d’admission à l’université,
  3. à l’université, les étudiants appartenant au groupe ethnique favorisé sont notés selon un barème spécial, plus indulgent,
  4. les étudiants du groupe ethnique politiquement favorisé ont droit à des dortoirs séparés

Administration

  1. quotas ethniques pour l’attribution des licences commerciales et professionnelles,
  2. quotas ethniques pour l’achat de terrains,
  3. quotas ethniques dans la fonction publique,
  4. préférence ethnique dans les appels d’offre pour les contrats publics,

Économie

  1. préférence ethnique dans l’attribution des prêts subventionnés aux entreprises,
  2. la proportion d’entreprises qui peuvent être détenues par un groupe ethnique donné dans certains secteurs-clés est limitée,
  3. obligation d’embaucher un minimum d’employés appartenant au groupe ethnique politiquement favorisé,
  4. dans les entreprises, un certain pourcentage du capital doit être détenu par le groupe ethnique favorisé,

Général

  1. inscription de la discrimination positive dans la Constitution,
  2. contrôle des médias pour empêcher toute contestation de la politique de discrimination positive,
  3. les émeutes ethniques dirigées contre le groupe non favorisé sont couvertes par les autorités, même s’il y a des morts.

Une liste non-exhaustive qui permet néanmoins d’imaginer quel arsenal de « méthodes plus contraignantes » Nicolas Sarkozy ou ses successeurs pourront déployer pour lutter contre la trop grande réussite des Français de souche.
Efficacité
Le principal enseignement de l’ouvrage de Steven Farron est le suivant : la discrimination positive ne fonctionne pas. Steven Farron n’a trouvé aucun pays au monde où les taux de réussite des différents groupes ethniques aient été équilibrés par ces mesures. Le psychologue Richard Lynn parvient à la même conclusion à partir d’un échantillon encore plus large.
Selon Steven Farron, il existe une explication universelle à ce phénomène : un gouvernement ne peut empêcher les individus de se fournir chez ceux qui offrent les meilleurs produits, ou les meilleurs services, au meilleur prix. C’est l’intérêt individuel qui prime toujours sur l’idéologie collective. Même le plus raciste des Malais aura recours aux services d’un architecte d’origine chinoise pour bâtir une maison qui ne s’écroule pas. Même le plus raciste des Kényans ira faire ses courses chez un épicier originaire d’Inde pour payer moins cher. Et même le plus raciste des Brésiliens consultera un médecin d’origine japonaise pour avoir le traitement le meilleur…
En théorie, seul un régime qui contrôle toutes les transactions économiques peut imposer l’égalité de résultats. Ce système a un nom : le communisme. En pratique pourtant, même à Cuba, dernier régime communiste de la planète, après un demi-siècle de discrimination positive énergique, Fidel Castro déplore encore « la sous-représentation des Cubains noirs parmi les dirigeants politiques ». Et, cela va sans dire, parmi les élites éduquées, et parmi les riches.
Il ne faut donc pas compter sur le « volontarisme républicain » pour résoudre le problème de la trop grande réussite (proportionnellement) des Français de souche par rapport à d’autres groupes ethniques. Selon Steven Farron, le problème est insoluble. Il n’a jamais été résolu, et ne peut pas être résolu. Le passage à des « méthodes plus contraignantes » en France est-il dès lors inévitable… ?
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**Voir le texte du discours de N. Sarkozy ici.

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