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Lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, le premier ministre Manuel Valls s’est exprimé sur « l’Islam de France ». Il s’est prononcé contre le financement des lieux de culte par des pays étrangers. « Comment accepter que l’Islam de France reçoive des financements d’un certain nombre de pays étrangers, quels qu’ils soient ? C’est une première question qui doit être posée. Et si on la pose, eh bien cela veut dire qu’il faut prendre un certain nombre de mesures pour, demain, empêcher ces financements, notamment quand ils confortent un certain nombre de comportements », a affirmé Manuel Valls en réponse à une question de la sénatrice EELV Esther Benbassa.

« Bernard Cazeneuve engagera dans les prochains jours un cycle de consultations très large sur ces sujets. Le CFCM (Conseil français du culte musulman) sera bien-sûr associé, mais pas seulement», a ajouté Manuel Valls, assurant que « le gouvernement est très déterminé à faire un certain nombre de propositions qui vont bien au-delà d’un certain nombre de mesures qui ont été prises, parfois de bricolage ou de dispositifs qui nous ont coûté très cher sur l’organisation du culte musulman. Je pense qu’on ne peut pas passer des accords avec des organisations qui ne reconnaissent pas les valeurs de la République ». Le premier ministre souhaite « un Islam totalement intégré, totalement compatible avec les valeurs de la République ».
« S’inquiéter de l’influence des Frères musulmans, d’un certain nombre de groupes salafistes »
Douze ans après la création par Nicolas Sarkozy du Conseil français du culte musulman afin de représenter auprès des autorités les quelques 5 millions de musulmans en France, l’organisation est aujourd’hui critiquée par plusieurs responsables religieux et politiques. Samedi dernier, lors du conseil national de l’UMP, Nicolas Sarkozy a annoncé que son parti allait débattre de la place de la religion musulmane en France. Une journée de travail est prévue sur le sujet début avril, juste après les élections départementales. Manuel Valls appelle à « ne pas en faire un enjeu électoral, (…) sinon, on sait parfaitement à qui ça profitera ».
« Et puis allons encore plus loin : il y a un débat au sein même de l’Islam. Et il faut désigner tout simplement ceux qui, à l’extérieur ou à l’intérieur de notre pays, cherchent à changer la face de l’Islam », a plaidé Manuel Valls. Il ajoute qu’il faut « s’inquiéter notamment de l’influence des Frères musulmans, s’inquiéter de l’influence d’un certain nombre de groupes salafistes qui se retrouvent dans un certain nombre de quartiers », évoquant également l’influence « particulièrement inquiétante » de ces groupes « dans la mouvance tchétchène ».
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