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La protestation des bouches cousues revient dans le Centre d’identification et expulsion (Cie) de Ponte Galeria, à Rome. Cette fois-ci, ce sont deux immigrés détenus dans la structure à se rebeller de cette manière contre les conditions et le temps de séjour au centre de détention. Un Algérien de 28 ans et un tunisien de 27  se sont cousus les lèvres en vue de l’audience pour le délai de la détention dans la Cie.

Le 21 décembre dernier et  le 26 janvier de cette année une dizaine d’immigrés se sont cousus la bouche pendant une semaine pour demander un  meilleur traitement et pour rester le moins possible dans le centre d’expulsion.

À cette protestation fut accolée une grève de la faim. Ainsi, des parlementaires et en particulier le député Khalid Chaouki, le président de la Commission parlementaire des Droits Humains et le sénateur démocratique Luigi Manconi ont demandé la fermeture des Cies.

Aujourd’hui Luigi Manconi confirme en dénonçant “la règle qui prévoit l’expulsion de l’Italie pour les étrangers même s’ils ont purgé entièrement leur propre peine et payé leur propre dette avec la justice italienne.” Et “la condition inhumaine et dégradante persistent malgré la bonne volonté des opérateurs,  à l’intérieur des centres d’identification et expulsion.”

Les immigrés qui cette fois-ci protestent au Ponte Galeria ne se trouvent pas dans le centre depuis beaucoup de temps. Mais le tunisien, que tous appellent Nevzi selon la directrice de la Cie Floriana Il Blanche, avait déjà été un mois au Ponte Galeria en  mai dernier. Il fut ensuite relâché  par manque de temps et il est revenu dans le centre à la suite d’un décret d’expulsion.

L’Algérien, Mohammed se trouve par contre, au Ponte Galeria depuis le 3 juillet et lundi il entend se présenter avec les lèvres cousues devant le magistrat qui doit décider sur le délai de détention. (…)

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