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La France est-elle en train de devenir une willaya algérienne? Alors que l’élection présidentielle en Algérie se déroulera jeudi prochain, les «Algériens de France » sont appelés aux urnes à partir d’aujourd’hui. Cent trente-quatre bureaux de vote sont ouverts pour près de 776 000 électeurs. Le pouvoir algérien entend bien garder un certain contrôle sur cette communauté (résidents, binationaux …) forte d’au moins 4 millions de personnes selon le consulat d’Algérie.

A 71 ans et après dix ans de pouvoir, Abdelaziz Bouteflika brigue un troisième mandat grâce à une modification de la Constitution. L’opposition boudant le scrutin, aucun des cinq autres candidats ne semble être en capacité d’empêcher la réélection du « raïs ». Le pouvoir algérien, qui redoute une forte abstention, observera de près le déroulement du vote en France. L’Ambassadeur d’Algérie a effectué une tournée dans les dix huit circonscriptions consulaires algériennes en France de Marseille à Bobigny, en passant par Nanterre.
En 2007, des cadres algériens de France ont décidé de constituer un lobby algérien «pour pouvoir peser et faire pression» dans les grands débats publics français. «N’est-il pas anormal que notre communauté, riche de sa composante, ne puisse peser sur la vie publique française?», se sont-ils demandé, soulignant la nécessité de mettre en place un groupe de pression «multisectoriel d’Algériens immigrés». Une Algérienne, sociologue au Conseil économique et social français, a proposé la structuration d’un «réseau capable d’inverser les rapports de force».
Dans un discours prononcé en 2008, Le Consul Général d’Algérie à Paris déclarait : «Certains, parmi les plus éminents de nos compatriotes, n’hésitent pas à parler de lobbies. Car les Algériens, résidents et binationaux confondus, constituent, aujourd’hui, la communauté d’origine étrangère la plus importante de France. Ils sont plus de 4 millions.»
(Sources 1, 2, 3, 4)

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