Le reliquaire de Saint-Vivent a été fracturé et le crâne de ce grand saint populaire a été dérobé. C’est la paroisse Sainte-Marie-des-Olonnes qui a annoncé la mauvaise nouvelle sur ses réseaux sociaux, vendredi 19 décembre 2025. (…)
Cet acte intervient deux mois après un cambriolage en l’église de La Chaume. (…)
Le prêtre détaille une intrusion ciblée, sans autre dégradation constatée dans l’église, et évoque des motivations pouvant relever « du spiritisme ou de pratiques occultes », d’autant plus que saint Vivent est traditionnellement associé à des récits de miracles.
Un élément intrigue particulièrement la paroisse. Quelques jours avant le vol, un magazine paroissial consacré à Noël présentait l’hagiographie de saint Vivent. Selon un bénévole, une personne se serait renseignée sur le saint et sur l’emplacement précis du reliquaire. « Aucun autre acte de vandalisme n’a été constaté. La personne est venue uniquement pour le crâne », insiste le père Antoine Nouwavi, qui voit dans cette chronologie un possible lien. (…)
La paroisse a rapidement déposé plainte, même si la gravité des faits n’a été pleinement mesurée que le lendemain. « Il ne s’agit pas seulement d’une effraction, mais du vol de reliques », souligne le curé, qui souhaite une requalification juridique. Pour lui, cet épisode illustre une évolution préoccupante : « Nos églises sont très visitées, mais pas toujours pour les bonnes raisons », déplore-t-il, évoquant un manque de respect croissant envers les lieux et les symboles religieux. Le maire divers droite Nicolas Chénéchaud a demandé un renfort de la police municipale et réaffirmé que les lieux de culte « resteront ouverts et vivants ».
Figure religieuse ancienne, saint Vivent occupe une place particulière dans l’histoire locale. Prêtre du IVᵉ siècle, évangélisateur du Bas-Poitou, il est l’objet d’un culte solidement enraciné aux Sables-d’Olonne, notamment parmi les anciens. Ses reliques, rapatriées en 1937, étaient jusqu’ici un point de repère spirituel pour de nombreux fidèles, désormais confrontés à une atteinte qu’ils vivent comme une blessure collective.







