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15/12/2025

L’ex-député ultraconservateur de 59 ans, admirateur assumé du dictateur Augusto Pinochet, l’a largement emporté face à la communiste Jeannette Jara, qui a reconnu sa défaite.

Le Chili bascule dans une nouvelle ère. Le leader d’extrême droite José Antonio Kast a été élu à la présidence du pays, dimanche 14 décembre, devenant le chef de l’Etat le plus à droite depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet en 1990. L’ultraconservateur de 59 ans a recueilli environ 58% des suffrages contre 42% pour Jeannette Jara, une communiste modérée qui représentait une vaste coalition de gauche, selon des résultats officiels portant sur la quasi-totalité des bulletins de vote.

Franceinfo


14/12/2025

Grand favori du second tour de dimanche, le candidat d’extrême droite, qui avait perdu face à Gabriel Boric en 2021, a poli son discours pour élargir sa base électorale. Une méthode qui fait recette, notamment auprès de la jeunesse des faubourgs de Santiago.

Buin, à 35 kilomètres de la capitale chilienne, a été le premier fief électoral de José Antonio Kast, candidat d’extrême droite du Parti républicain et grand favori du second tour de l’élection présidentielle chilienne de dimanche: les derniers sondages lui accordent 57% d’intentions de vote face à la candidate d’union de la gauche, Jeannette Jara. Il y a quatre ans, il avait perdu le duel final contre Gabriel Boric.«En 2021, j’ai voté blanc au second tour, Kast me semblait trop extrémiste, confie Alma, 32 ans, analyste bancaire et résidente dans la commune. Il s’est modéré ces dernières années, il fait plus homme d’Etat. Maintenant, c’est Johannes Kaiser qui est considéré comme l’ultra [14% au premier tour, ndlr], comme Javier Milei en Argentine. La situation a changé aussi en quatre ans. D’abord, il y a le bilan désastreux du gouvernement Boric et une croissance en berne, sans compter l’insécurité qui ne cesse de monter.

« Le seul qui peut mettre fin à la délinquance »

Même s’il est né et a grandi dans la capitale, José Antonio Kast se souviendra de son enfance dans le sud de la région métropolitaine de Santiago pour se faire élire conseiller municipal à Buin en 1996, avant de devenir député quatre fois de suite (2002-2018) dans le district de San Bernardo, tout proche. Aujourd’hui, à Buin, il est comme un cousin éloigné, une gloire locale inaccessible mais familière. <<<C’est lui qui me représente le mieux, le seul qui peut mettre fin à la délinquance et à l’immigration illégale. Pour les gens de ma génération, ça n’a pas trop d’importance qu’il ait été parlementaire dans le coin. Ce qui compte, c’est ce qu’il va faire maintenant», livre Calem, 25 ans, aide-soignant à domicile dans cette ville verdoyante de 100 000 habitants, tenue par l’Union démocrate indépendante, lointain héritier des années de la dictature Pinochet et formation historique de Kast jusqu’en 2016.

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Libération

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