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“C’est un coup d’épée dans l’eau. Vu toutes les portes d’entrée qu’ont ces objets dans les établissements qui ont été fouillés, ils seront de retour dans les cellules dans quelques jours”, cingle auprès de BFMTV Flavie Rault, secrétaire générale du syndicat national des directeurs pénitentiaires et ancienne directrice de la prison de la Santé.

L’une des méthodes les plus anciennes pour faire rentrer des objets illégaux dans une prison est de les faire passer par le parloir, l’espace spécialement aménagé dans les établissements pénitentiaires, permettant aux détenus de recevoir des visites de leurs proches.

Avant 2009, n’importe quel détenu était fouillé automatiquement à la fin de son parloir. Après des signalements négatifs de la Cour européenne des droits de l’homme sur cette pratique, les agents pénitentiaires pratiquent désormais uniquement des fouilles ciblées.

En France, la législation prévoit trois créneaux hebdomadaires de parloir pour un prévenu et un pour un condamné. “Vous devez garantir l’accès au parloir à l’ensemble des détenus, sinon, en une semaine, vous avez une émeute”, indique l’ancienne directrice de la Santé.

Dans cette prison parisienne qui possède 50 parloirs, les agents doivent donc évacuer 50 détenus “parfois pas coopératifs” en 15 minutes pour pouvoir tenir le planning des parloirs. Si la fouille des prisonniers après le parloir est compliquée, celle des visiteurs l’est tout autant. “À la Santé, le détenu peut recevoir 4 personnes en même temps. Donc cela fait potentiellement 200 personnes à faire entrer et sortir en 15 minutes pour les agents”, souligne la syndicaliste.

Depuis les années 2020, les administrations pénitentiaires remarquent un développement important de l’utilisation des drones pour faire des livraisons extrêmement précises, parfois directement dans les cellules. “Le droniste sait où il va, il peut piloter assez finement sa livraison”, assure Flavie Rault. Sur 186 prisons en France, 58 sont équipées de dispositifs anti-drones, soit environ un tiers seulement.Pour les maisons d’arrêt équipées, les dispositifs de lutte anti-drone ont une efficacité relative pour des raisons notamment technologiques. “Les fréquences qui sont ciblées par ces dispositifs sont très rapidement contournées”, relate la secrétaire générale du syndicat national des directeurs pénitentiaires.

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BFM

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