Des frais multipliés par 16 pour s’inscrire à l’université. Lundi 1er décembre, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a voté la hausse des frais d’inscription pour certains étudiants étrangers extra-communautaires. Cette décision concernera les étudiants qui ne viennent pas d’un pays de l’Union européenne, à l’exception des “étudiants en exil” et de ceux “figurant sur la liste des 44 pays les moins avancés définis par l’ONU“, a précisé l’université. Cela comprend notamment les étudiants originaires de République démocratique du Congo, du Burkina Faso, d’Afghanistan ou encore d’Haïti. Ces étudiants étrangers extra-communautaires devront débourser 2.895 euros pour une année de licence, contre 178 euros, et 3.941 euros en master, contre 254 euros actuellement.
Depuis la mise en place, en 2019, de la stratégie “Bienvenue en France”, les établissements ont la possibilité de fixer des droits d’inscription différenciés. Mais jusque-là, de nombreuses universités, dont Paris 1, avaient décidé de ne pas la mettre en œuvre.
Déjà en amont du vote en conseil d’administration de cette décision, les réactions s’étaient multipliées à ce sujet. Dans une tribune et une lettre ouverte à la présidente de l’université Paris 1 Christine Neau-Leduc publiées samedi sur le site Afrique XXI, une centaine d’enseignants-chercheurs et personnels de l’université dénonçaient déjà des “rustines discriminatoires” qui pourraient avoir des conséquences “catastrophiques” pour ces étudiants étrangers qui sont “déjà affectés par de nombreuses difficultés“. […]
L’université “espère pouvoir revenir sur cette décision dès qu’elle aura retrouvé une situation budgétaire plus stable“. Cette fin d’exonération des frais d’inscription pour les étudiants étrangers s’inscrit dans un contexte où le projet de loi de budget prévoit d’enlever le droit aux APL (Aides Personnalisées au Logement) aux étudiants étrangers non boursiers. […]









