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Béziers : un détenu particulièrement dangereux, en détention notamment pour tentative d’homicide sur un agent pénitentiaire, se plaint d’être trop souvent fouillé. L’administration lui livre l’identité de tous les agents qui ont vérifié sa cellule.

Un détenu particulièrement surveillé et dangereux de la prison de Béziers, s’est plaint d’être trop souvent fouillé. L’administration vient de lui livrer l’identité de tous les agents qui ont vérifié sa cellule. Les personnels pénitentiaires crient au scandale et sont prêts à faire valoir leur droit de retrait.

“C’est une honte. On vient de nous jeter en pâture à un détenu qui est particulièrement dangereux, explique Jordan Kauffman, le représentant du syndicat FO du centre pénitentiaire de Béziers. Notre direction interrégionale vient de répondre à la demande de renseignements de cet individu. Elle lui a livré les noms de tous ceux qui ont fouillé sa cellule au quartier d’isolement du Gasquinoy. C’est lui qui a remis cette liste de noms à un surveillant. C’est un scandale absolu. Un manquement institutionnel d’une gravité extrême. Mais c’est aussi une faille de sécurité majeure. Elle met en danger les agents, les gradés et aussi les familles de ces personnels.”

Il a fait le tour de France des établissements pénitentiaire

Le prisonnier est en détention pour homicide et aussi tentative d’homicide sur un agent pénitentiaire. Il est libérable en 2047. Selon les informations recueillies par Midi Libre, cet homme né en 1979 a déjà été incarcéré dans 54 établissements pénitentiaires. Autrement dit, depuis sa première incarcération en 2004, il a fait le tour de France des maisons centrales, telles que Arles, Lannemezan, Moulin, Vendin-le-Viel, d’où il arrive, mais aussi Condet-sur-Sarthes.

Il s’est plaint d’un nombre de fouilles trop élevées

Le prisonnier en question est arrivé à Béziers après l’été. Comme beaucoup de détenus de sa “qualité” il est non seulement prévu de le faire changer d’établissement très régulièrement, mais aussi de fouiller sa cellule, c’est réglementaire, un minimum de deux à trois fois par semaine. Mécontent de son traitement, ce détenu particulièrement surveillé a pris attache auprès de l’observatoire international de prison pour protester. Cette association a alors fait une demande pour connaître le nombre de fouilles auxquelles il a été soumis.

En réponse, la direction interrégionale de Toulouse a répondu en laissant passer les identités de tous les agents. “Non seulement les surveillants qui travaillent au quartier d’isolement sont mis en danger, mais d’autres aussi puisque par manque de personnel, il faut remplacer ceux de cette section de la prison qui ne sont pas présents. Le document qui a été remis par notre direction interrégionale à l’avocat de ce détenu aurait dû être totalement anonymisé, explique Jordan Kauffman. C’est comme ça pour tous les établissements relevant de la criminalité organisée. C’est une pratique systématisée.”

Faire valoir leur droit de retrait

Face à cette mise en danger, certains personnels envisagent de faire valoir leur droit de retrait. “Nous exposer à un tel profil revient à mettre nos vies, et celles de nos proches, en danger. Nous exigeons que cet individu soit immédiatement changé d’établissement. Il est certain qu’il bénéficie à l’extérieur d’un réseau énorme et nous ne voulons pas travailler dans de telles conditions.” […]

Midi Libre

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