En septembre dernier, dans le cadre d’une tout autre affaire en cours d’instruction, les policiers avaient sonorisé un véhicule. Comprenez qu’ils avaient placé un micro à l’intérieur. Et lors des écoutes, les policiers ont été alarmés par les propos d’un certain Lakdar, qui disait vouloir « Tuer des mécréants. À Aix-les-Bains, il y en a plein ! » ou encore avoir la volonté de : « Les assassiner jusqu’au dernier. » Identifié et localisé, Lakdar, un Chambérien de 30 ans converti à l’islam depuis huit ans, était interpellé dans la foulée par les policiers d’élite du Raid.
À l’époque des faits, il venait de sortir de l’hôpital spécialisé (CHS) de Bassens, où sa schizophrénie était soignée. Et il était en phase maniaque après avoir arrêté son traitement. (…)
Le tribunal a interrogé le prévenu pour savoir s’il avait pris conscience de la gravité de ses propos. L’intéressé s’expliquait ainsi : « Je ne suis pas contre tous les Juifs. Juste ceux qui tuent des enfants, on sait tous ce qui se passe en Palestine. Mais je suis pas dangereux, je veux tuer personne. » De quoi inquiéter davantage le procureur de la République Xavier Sicot, coupé dans ses réquisitions par le prévenu d’un « Vive la Palestine libre ! ». Pour le représentant du ministère public, « il n’y a pas de remise en question de Monsieur sur ses propos ». Les deux experts psychiatres avaient conclu à l’abolition du discernement et donc à l’irresponsabilité pénale du Chambérien. Mais l’un d’eux avait noté que le prévenu ne critiquait pas « la dimension délirante des faits ». (…)
Le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui demandait une hospitalisation complète en unité spécialisée et l’inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait). (…) Le Chambérien est ressorti du tribunal comme il y était entré, libre.
(Merci à Seb.)




