Le tribunal de Béthune a reconnu le gérant d’un salon de coiffure béthunois coupable d’agression sexuelle sur une jeune femme, employée d’un coiffeur voisin. Toute l’audience, le mis en cause a nié les faits et évoqué un « complot » pour lui faire fermer boutique.
Tout au long de l’audience vendredi en comparution immédiate, deux versions vont s’opposer. D’un côté, celle de la victime, une jeune coiffeuse, et de l’autre celle du gérant d’un autre salon de coiffure béthunois. Le 9 juillet, en fin de matinée, la jeune femme est seule à la boutique lorsqu’elle reçoit la visite du mis en cause, un Iranien de 33 ans. Ils se connaissent. L’homme, en situation régulière en France depuis 2022, est patron de l’établissement quasi voisin depuis trois mois et a besoin d’un fauteuil de barbier. Il sait qu’il y en a plusieurs à vendre dans l’arrière-boutique.
Tandis que la victime lui montre et s’assoit sur l’un des fauteuils, le trentenaire place sa tête dans son entrejambe. La jeune femme crie, arrive à s’extraire, mais est plaquée au mur. L’homme tente alors de l’embrasser et lui touche la poitrine. Elle s’échappe. « Les trois minutes les plus longues de ma vie… », résume à la barre, en pleurs, la coiffeuse qui oscille depuis entre présences et arrêts de travail. Une ITT de quatre jours lui sera délivrée par un médecin légiste, dont le rapport décrit « un retentissement psychologique cohérent avec ses déclarations ».
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