21/11/2025
Rixe mortelle dans un hôtel d’Anglet (64) : le scénario du drame exposé devant la cour d’appel de Pau (MaJ : Le suspect fait des directs sur Tiktok depuis sa cellule) https://t.co/pmHBWKVsIg pic.twitter.com/LCzC2BRlqO
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06/08/2024
Mèches blondes décolorées, allure frêle encadrée par une solide escorte, le trentenaire s’avance en pleurs devant les magistrats de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau, ce mardi matin. Il fondra encore en larmes lorsque seront rappelés les termes de sa mise en examen : un meurtre aggravé par un état d’ivresse. Une qualification contestée par la défense qui plaide pour un placement sous contrôle judiciaire.
Vidéo datant du jour du drame :
Mis en examen pour homicide volontaire après la rixe qui a coûté la vie à un homme de 66 ans, dans la nuit du 11 au 12 juin 2024, à Anglet, un Bayonnais de 30 ans réclamait sa remise en liberté ce mardi 6 août. La chronologie de la soirée s’est précisée durant l’audience
Étrange impression que l’arrivée, mardi matin, de ce mis en examen au corps frêle encadré de deux gaillards de la pénitentiaire. Mis en examen depuis la mi-juin pour homicide volontaire, Mathieu, un garçon efféminé de tout juste 30 ans pleurait à chaudes larmes alors qu’on l’invitait à s’installer sur le premier banc de la chambre de l’instruction.Ce tribunal de la cour d’appel de Pau étudie les demandes formulées en cours d’instruction. Ici, une remise en liberté rejetée par le juge des libertés et de la détention (JLD). Une collection d’arguments a accompagné cette première décision, de la possibilité de concertation frauduleuse qui pourrait nuire à l’enquête jusqu’à l’éventualité d’une fuite loin du département.
« Il n’ira nulle part, il demeurera chez sa mère et il n’en sortira pas s’il le faut », a plaidé l’avocate du prévenu, Me France Deiss-Rabe, en proposant un contrôle judiciaire strict. Une nécessité, indique-t-elle, tant l’homosexualité du mis en examen est une épreuve supplémentaire à sa vie carcérale.
« On sait qu’un certain nombre de détenus ont un regard difficile sur les homosexuels », a convenu l’avocat général qui écarte également le risque de réitération de l’infraction « au regard de la personnalité » de monsieur. Le magistrat a néanmoins plaidé pour un maintien en détention afin de mettre au clair le dossier qui oscille entre les violences ayant entraîné la mort et le meurtre. « C’est évident que nous ne sommes pas sur un homicide volontaire mais les violences volontaires ayant entraîné la mort n’y sont pas non plus, soutient l’avocate du prévenu. Il n’y a aucune trace de coups ! »
[…]C’est à ce moment-là que les deux fils de l’épouse de la victime vont intervenir. Ils étaient sortis fumer puis boire un coca dans le bar de la résidence. Ils avaient d’ailleurs aperçu, un peu plus tôt, ce jeune homme « déguisé en femme » en train de « dormir en ronflant » dans les parties communes. C’est sur ce même individu qu’ils se jettent pour porter assistance à leur beau-père.
« Je suis désolé pour ce qui s’est passé et pour cet homme qui est mort, se lamente Matthieu, 30 ans, face aux magistrats de la cour. Je ne me rappelle pas ce qui s’est passé mais je regrette tout. J’en suis presque sûr que je ne l’ai pas tapé. »
Matthieu séjourne depuis six jours dans cette résidence où il vient régulièrement pour s’adonner à la prostitution. Ce soir-là, la soirée est mal partie pour lui. Dans un bar voisin où s’abreuvaient des rugbymen locaux, Matthieu a « fait le spectacle » selon le patron du bar. Il a bu plusieurs mojitos, déclamé qu’il allait devenir « une star », pour finalement se montrer « pénible » et être évincé du bar. Direction la résidence Mer et golf.
Le jeune homme présente un autre récit de la soirée. Il a d’ailleurs lui-même appelé la police, un peu avant 22h, pour signaler qu’il avait été « discriminé » par un serveur du bar et essuyé des propos homophobes. « Tenir des propos homophobes, c’est une infraction, confirme l’avocat général Eric Tuffery. Mais ce couple n’était pour rien dans les propos homophobes et l’éviction forcée qu’il a subis un peu plus tôt. »
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