Tout s’est passé jeudi matin, à 6h50, dans le centre historique de Lucques, sur la Piazzale Verdi, où se trouve la gare routière. La victime est Anuta Atomei , 47 ans, conductrice de bus depuis dix ans. Elle était seule à son siège, le véhicule étant encore vide. Deux mineurs d’environ 17 ans, étrangers, visiblement ivres, sont arrivés et ont voulu monter à bord en buvant du vin . La conductrice leur a demandé de rester au sol, et c’est là que tout a dégénéré . Elle a tenté de les empêcher d’entrer, mais ils ont jeté des pierres, sont parvenus à briser la vitre de la porte du bus et sont montés à bord. Insultes, crachats et menaces ont fusé. La cabine blindée dont sont équipés les nouveaux véhicules d’Autolinee Toscane a empêché le pire . Ils ont essayé de la tirer par les cheveux, mais sans succès. Ils ont tenté de la gifler, mais elle a réussi à l’esquiver. Puis cette phrase : « Si on était en Tunisie, on vous aurait déjà coupé la tête . » Le chauffeur parvient à appeler le commissariat, et la police arrive en un clin d’œil. Grâce notamment à une vidéo filmée par un passant, les deux hommes sont identifiés et arrêtés. Il s’avère qu’ils avaient poignardé un homme un an auparavant, dans le quartier de Massa Pisana : ce dernier leur avait demandé d’arrêter de vandaliser sa clôture. Il avait survécu, mais les deux hommes étaient en liberté depuis avril dernier.
« Ils ont bombardé le véhicule de bouteilles, ont essayé de défoncer la portière, puis ont jeté des pierres, brisant la vitre. Ils ont alors forcé l’entrée et sont montés à bord. J’étais complètement paniquée. »
« La cabine blindée qui protège presque entièrement le siège conducteur des nouveaux véhicules d’Autolinee Toscane m’a sauvée. Mais ils ont réussi à y glisser leurs mains et à m’attraper par les cheveux ; ils voulaient me sortir de force. Ils m’ont insultée, menacée, et m’ont craché dessus à plusieurs reprises. Ils ont essayé de me gifler. Puis la police est arrivée. Je n’ai jamais vu une telle cruauté de ma vie. »








