La présidence algérienne a confirmé ce lundi 10 novembre 2025 que le président allemand Frank-Walter Steinmeier avait officiellement demandé à Abdelmadjid Tebboune de gracier Boualem Sansal, 81 ans, détenu depuis un an. Berlin invoque « sa santé déclinante » et appelle à un « geste humanitaire ». L’initiative, rendue publique par Alger, marque une rare médiation directe entre les deux chefs d’État.
Dans un communiqué, la présidence algérienne reconnaît que le chancelier allemand a « entrepris une mission de bons offices » et a demandé à son homologue « d’accomplir un geste humanitaire en graciant l’écrivain Boualem Sansal ». Steinmeier propose même un transfert en Allemagne pour qu’il « y bénéficie de soins médicaux (…) compte tenu de son âge avancé (…) et de son état de santé fragile ».
« Un tel geste serait l’expression d’une attitude humanitaire et d’une vision politique à long terme », affirme le président allemand, rappelant « sa relation personnelle de longue date avec le président Tebboune » et les « bonnes relations entre nos deux pays ». En rendant publique la demande allemande, Alger transforme un appel humanitaire en enjeu diplomatique : la réponse du régime dira si le pouvoir accepte l’intercession ou s’enferme dans le refus.







