Sans papiers, sans argent et sans logement, Amadouyero B., natif de Guinée-Conakry, voulait prendre le train, ce 3 mars 2025 au départ de la gare Saint Charles à Marseille. L’enjeu de ce voyage était majeur pour lui : il avait un rendez-vous à Paris dans les locaux de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) chargé d’étudier sa demande d’asile.
Alors lorsqu’un contrôleur SNCF lui a interdit l’accès au TGV en direction de la capitale faute de billet, Amadouyero B. a explosé. “Je vais niquer ta mère, je vais te tuer !” : menaces de mort, outrages et l’arrachage violent de la sacoche du contrôleur lui ont valu, en ce mois d’octobre, de comparaître devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Dans l’écran de télévision depuis la prison de Toulouse où il avait été incarcéré entre-temps pour d’autres faits et d’où il comparaissait en visio-conférence, Amadouyero B. a vigoureusement nié les menaces et violences sur le contrôleur et un agent de sécurité de la SNCF, malgré le témoignage accablant d’un témoin, corroboré par les images de vidéo-surveillance. […]
“Cette convocation était primordiale devant l’Ofpra pour sa demande d’asile, il était en détresse, a essayé d’expliquer en français, en anglais… Il vit dans la rue, n’a pas d’argent, c’était sa seule chance”, a tenté de temporiser son avocate.




 
            



