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Dahbia Benkired est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible

La cour reconnaît Dahbia Benkired, 27 ans, coupable des viols, des actes de torture et barbarie et du meurtre de Lola Daviet, 12 ans. En raison de «l’extrême cruauté» du crime, qualifié par la cour de «véritable supplice», et de la personnalité de l’accusée, «marquée par un parcours de vie chaotique mais qui ne saurait expliquer ce déchaînement de haine», elle prononce, à la majorité absolue, une peine rare : la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, autrement dit, la perpétuité réelle.

Il s’agit de la peine la plus lourde prévue par le Code pénal. Elle est assortie d’une période de sûreté illimitée empêchant tout aménagement de peine. Un juge d’application des peines peut toutefois y mettre fin après trente années d’incarcération et ainsi ouvrir la voie à un aménagement.

Le Figaro

Depuis 13h00, la cour s’était retirée pour délibérer et devait répondre à plusieurs questions :

– L’accusée est-elle coupable, le 14 octobre 2022 à Paris, d’avoir commis un acte de pénétration ou tout acte bucco-génital sur Lola Daviet ?

– Le viol a-t-il été précédé, accompagné ou suivi d’actes de tortures ou de barbarie ?

– Dahbia Benkired a-t-elle donné volontairement donné la mort Lola Daviet ?

– Le meurtre a-t-il été précédé, accompagné ou suivi d’actes de tortures ou de barbarie ?

L’avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, une peine très rare.

La réquisition de l’avocat général, et est «à la hauteur de la cruauté, de la souffrance chez la victime et sa famille, des attentes de la famille et de toute la société».

Aux yeux du ministère public, les crimes commis sur la jeune Lola sont «marqués par une totale gratuité». Ils «ont fait basculer une famille dans une souffrance sans nom.» Face à cette cruauté, la justice est confrontée à la personnalité «psychopathique» de l’accusée. «Une femme à la personnalité perverse pour laquelle les experts ont souligné la difficulté d’engager un protocole de soins», a rappelé l’avocat général en s’adressant aux jurés.

Cette peine, rarissime, n’a été prononcée que très peu de fois dans l’histoire judiciaire française. Depuis la réforme de 1994, elle n’a été prononcée qu’à 6 reprises :

  • En 2007, Pierre Bodein, dit «Pierrot le fou» a été condamné par la Cour d’assise de Strasbourg pour trois meurtres, trois viols et trois enlèvements. Sa situation ne pourra pas être rééxaminée avant 2034.
  • En 2008, Michel Fourniret, dit «l’ogre des Ardennes», a été condamné pour le meurtre de sept jeunes femmes et l’agression de trois autres. Il est décédé en 2021.
  • En 2013, Nicolas Blondiau a été condamné pour avoir violé et tué en 2011 la petite Océane, âgée de 8 ans.
  • En 2016, Yannick Luendé-Bothelo, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour le viol et l’assassinat de Marion, 14 ans, à Bouguenais, près de Nantes en 2012.
  • En 2022, Salah Abdeslam a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sa participation aux attentats du 13-Novembre. Ses avocats avaient alors parlé d’une «peine de mort sociale».
  • En 2024, Brahim Aouissaoui a été condamné à la peine maximale pour avoir assassiné un sacristain et deux fidèles à l’intérieur de la basilique de Nice, le 29 octobre 2020. Il a fait appel de cette décision.

Le Figaro

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