Ce jeudi 23 octobre, un cabinet indépendant a rendu son verdict concernant une expertise menée à France Télévisions. Discriminations, maltraitances managériales, souffrances répétées…
Le rapport indépendant que vient de recevoir le CSE de France Télévisions, révélé par « La Lettre » et dont « Les Echos » ont pu visionner une copie, est comme une bombe qui tombe au pire moment pour le groupe audiovisuel public. Climat de travail « brutal » au sein de sa rédaction, organisation « autoritaire et élitiste », inégalités de traitement et tensions entre journalistes…
En effet, l’entreprise dirigée par Delphine Ernotte Cunci subit les critiques incessantes des médias Bolloré à la suite de l’affaire Legrand-Cohen où deux journalistes de l’audiovisuel public avaient été enregistrés à leur insu. Et France TV a dû aussi récemment s’excuser à cause d’une bourde répétée deux fois sur le JT de France 2 au sujet de l’assassinat de Dominique Bernard.
Dans ce contexte bien chahuté, le cabinet Cedaet a remis cette semaine au CSE les résultats d’une expertise mandatée pour « risque grave » en début d’année après des témoignages de salariés laissant craindre « un mal-être profond, à grande échelle » au sein de la rédaction nationale. Il s’agit du coeur du réacteur de France TV : ce groupe d’environ 400 journalistes produit les JT de France 2 et ses magazines phare (« Complément d’enquête », « Envoyé spécial », etc.). (…)
Malgré le discours de la direction laissant entendre à l’époque que la fusion des rédactions aurait créé des opportunités de carrière et une amélioration des moyens, pour un nombre non négligeable de journalistes interrogés, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. Les données recueillies par Cedaet montrent que les salariés ex-France 3 sont nettement sous-représentés dans les sujets du 20 heures, considéré comme le « vaisseau amiral ».
Dans la foulée de la bourde au sujet de l’attentat qui a coûté la vie en 2023 au professeur Dominique Bernard, un audit interne a été lancé. France TV ne fait aucun commentaire, mais selon « Le Parisien », Delphine Ernotte Cunci appuie aussi sur l’accélérateur pour réorganiser son état-major (…)
(Merci à Loia.)








