Vendredi 17 octobre, vers 23 h, l’église Saint-Nicolas de La Chaume, aux Sables-d’Olonne, a été forcée par « deux individus » passés par la cour intérieure avant d’entrer dans la sacristie. Le coffre-fort a été « défoncé » et entre 200 et 300 € dérobés — l’argent des quêtes d’enterrements. Une statue a été brisée, le tabernacle forcé, des clés arrachées. Le curé-doyen Antoine Nouwavi a déposé plainte après avoir été alerté par des bénévoles ayant aperçu les intrus : « Ce sont eux qui ont donné l’alerte. C’est l’occasion de rappeler que les meilleurs gardiens, ce sont les fidèles eux-mêmes. »
« On est choqués », confie le prêtre, encore ébranlé par ce saccage inédit : « Ça fait sept ans que je suis là, c’est la première fois que je vois ça. » La police a ouvert une enquête et promis « des rondes régulières » autour des lieux de culte, tandis que la mairie a annoncé l’analyse des caméras de vidéosurveillance voisines.
Dans ce quartier paisible de marins, le sentiment d’insécurité gagne pourtant les habitants, déjà marqués par d’autres atteintes aux églises de Vendée : ciboire et hosties volés à Rocheservière, statues brisées à Fontenay-le-Comte. Ici, les fidèles disent redouter « un basculement » : les églises, sanctuaires de paix, deviennent à leurs yeux des cibles — et certains murmurent qu’ils « ne laisseront plus faire ».
Ouest France
