L’octogénaire n’aura pas à quitter sa cabane de résinier à La-Teste-de-Buch (Gironde), comme l’exigeait le Conservatoire du littoral. Il vient d’obtenir gain de cause grâce au soutien du maire.
Dans sa cabane de résinier en lisière de forêt, à La-Teste-de-Buch, Jean-Claude Gaston, 85 ans, vit heureux depuis l’âge de 10 ans. L’endroit rustique n’est plus aux normes depuis longtemps – voire dangereux depuis qu’un arbre est tombé sur sa toiture en 2020 -, mais celui que l’on surnomme «Papi Gaston» tient à y demeurer jusqu’à sa mort. En juillet 2024, il avait ému Le Figaro en dénonçant une injonction du conservatoire du littoral lui demandant de quitter les lieux afin que sa maison soit rasée. 42.326 personnes avaient signé une pétition en ligne pour le défendre. Une mobilisation qui a porté ses fruits : «Papi Gaston» vient d’obtenir l’autorisation de rester chez lui, grâce à l’action de la mairie.
«J’ai eu l’occasion de sécuriser la parcelle de forêt du Camicas, en signant une convention avec le conservatoire du littoral, indique l’édile Patrick Davet. Cela m’a permis de joindre l’utile à l’agréable dans ce dossier car la maison de «Papi Gaston» est située au milieu. Il n’a pas envie de vivre ailleurs malgré l’absence de confort. C’est sa liberté.» En effet, Jean-Claude Gaston ne comprenait pas que son expulsion puisse être possible alors qu’il avait eu la garantie de rester chez lui jusqu’à sa mort par un accord tacite, à une époque où une parole donnée valait contrat. «Je n’ai pas de papier pour le prouver, mais quand Monsieur le maire est venu me voir, je lui ai dit que j’avais posé toutes les bordures des trottoirs de la Teste-de-Buch. Un an et deux mois avant ma retraite ! J’étais vidé, vidé, vidé», relate l’octogénaire pour prouver son attachement à la commune. Contacté, le conservatoire du littoral n’a pas répondu à nos sollicitations pour l’instant. […]
Pour l’édile, faire son possible pour permettre à «Papi Gaston» de vivre ses vieux jours en paix était une évidence. «Papi Gaston est un Testerin de toujours, notre devoir en politique c’est aussi de faire de l’humain. J’ai parfois le pouvoir de rendre les gens heureux et quand je peux le faire, je le fais», déclare Patrick Davet. […]