Un vendredi après-midi de terreur au cœur de Laroque-d’Olmes (Ariège). Le 3 octobre 2025, un conseiller municipal a été sorti de force de son véhicule au feu rouge, place des Quatre-Chemins, avant d’être traîné au sol et frappé à coups de pied par deux jeunes. Les agresseurs ont ensuite pris la fuite à bord de sa voiture. L’élu, blessé, a été transporté en urgence au CHIVA.
Les témoins décrivent une scène de « violent carjacking ». Selon le maire Patrick Laffont, arrivé immédiatement sur place, il a pu seulement « saluer la victime, lui faire un petit geste » derrière la vitre des pompiers. Âgé d’une quarantaine d’années, l’élu est désormais hors de danger. Mais le choc reste immense dans cette petite commune de 2.500 habitants. L’attaque a eu lieu en plein centre, à deux pas d’un bar et d’un fast-food, dans une zone sans vidéosurveillance — ce sont les caméras des commerces voisins qui pourraient aider l’enquête.
Le maire déplore un climat de violence récurrent : « il s’agit de la troisième agression d’un élu, en quelques années. J’ai moi-même été victime d’une altercation avec un riverain ». Tandis que les agresseurs sont toujours en fuite, l’inquiétude grandit : les habitants voient leurs élus frappés au grand jour, sans protection, dans une ville où l’État semble dépassé et où chacun redoute que l’escalade ne pousse certains à s’armer pour se défendre.