Au tribunal de Valence, une reconstitution numérique d’une ampleur inédite a commencé, près de deux ans après le meurtre de Thomas Perotto lors du bal de Crépol. Trois grands écrans ont permis de retracer, minute par minute, les événements de la nuit, en présence des parties civiles, fouillées et encadrées dans un dispositif de sécurité renforcé.
Un témoin grièvement blessé au thorax a raconté avec précision le déroulement de l’agression, depuis l’intérieur de la salle jusqu’à l’attaque à l’arme blanche, sous les questions des avocats et avec l’appui d’une carte virtuelle animée. Les proches de la victime ont décrit un moment éprouvant, ravivant le souvenir de la rixe sanglante.
Mais c’est l’attitude des personnes mises en examen qui a marqué la journée : selon plusieurs participants, elles auraient multiplié regards insistants, ricanements, échanges entre elles malgré l’interdiction, et même un geste obscène envers les parties civiles. Ces comportements ont profondément choqué les familles et témoins présents à l’audience.