Le 12 septembre, Guillaume Erner, présentateur de la matinale de France Culture, a diffusé un billet intitulé « Je suis Charlie Kirk », dans lequel il établissait un parallèle entre l’attentat de Charlie Hebdo et la figure de l’influenceur américain d’extrême droite, assassiné le 10 septembre. Malgré la mention des différences entre les deux cas, il affirmait que Charlie Kirk n’avait « enfreint aucune loi » et plaidait pour une pluralité du slogan « Je suis Charlie ».
La Société des journalistes (SDJ) de France Culture a dénoncé ce texte comme un « billet du malaise et de la confusion », estimant qu’il occultait la violence verbale de Kirk et risquait d’ériger ce dernier en symbole de la liberté d’expression. Le communiqué redoute un discrédit global sur la chaîne publique, déjà fragilisée par des polémiques récentes. Face aux réactions, Guillaume Erner a présenté ses excuses, reconnaissant « une erreur » et affirmant que ce billet n’engageait que lui. Un entretien avec la médiatrice de Radio France, où il reviendra sur ses propos, doit être diffusé vendredi.
Pensez-vous que votre chronique ait pu donner l’impression que vous défendiez, même indirectement, les idées de Charlie Kirk ?
Guillaume Erner : J’ai l’impression que parmi les différentes maladresses qui peuvent être la conséquence de ce papier, il y a celle-ci. Et c’est la raison pour laquelle j’ai immédiatement changé le titre. Je m’en suis expliqué également et j’ai voulu faire ce visage de l’actu.
Ce que je souhaitais faire, c’était beaucoup plus poser des questions qu’apporter des réponses. C’est raté. Je plaide à la fois coupable et je demande l’indulgence pour Le Matinalier qui doit faire un papier chaque jour et qui est parfois sur le fil du rasoir