Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé mardi 16 septembre 2025 le rapatriement en France de trois femmes françaises, âgées de 18 à 34 ans, et de dix enfants depuis les camps de prisonniers djihadistes du nord-est syrien. L’opération s’est déroulée dans la nuit et marque une nouvelle étape dans la gestion des ressortissants français encore retenus dans la région.
Selon le Pnat, deux femmes ont été placées en garde à vue sur commission rogatoire, tandis qu’une troisième, visée par un mandat d’arrêt, doit être présentée à un juge d’instruction dans la journée en vue d’une possible mise en examen. Les enfants, qualifiés de mineurs, ont été confiés à l’aide sociale à l’enfance sous l’autorité du parquet de Versailles, avec un suivi centralisé par le Pnat en coordination avec les juridictions locales.
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a exprimé sa reconnaissance envers les autorités syriennes de transition et l’administration locale kurde pour leur coopération. Environ 120 enfants et une cinquantaine de femmes françaises restaient détenus dans ces camps en juin dernier, selon le Collectif des Familles unies, qui a dénoncé à nouveau des conditions de détention « indignes ». Ces rapatriements interviennent dans un climat sensible, dix ans après la vague d’attentats djihadistes en France et malgré les pressions internationales, dont la condamnation de Paris par la CEDH en 2022.