Des policiers casqués, encagoulés et lourdement armés, qui se déploient dans le palais de justice, et même inspectent la salle d’audience. La scène n’est pas courante pour un dossier jugé à la chambre de l’instruction de Caen (qui examine des affaires régionales sous le coup d’une information judiciaire, supervisée par un juge d’instruction). Mardi, les autorités avaient pris des précautions pour le cas d’un homme de 24 ans, qui faisait appel de sa prolongation de détention provisoire.
Il se trouve impliqué dans une bagarre générale « entre deux bandes de jeunes à Hérouville-Saint-Clair », comme le résume l’avocat général (accusation). Aucune velléité extérieure n’a troublé l’audience, presque deux ans après. De quoi évoquer posément des faits qui se révèlent graves : Haroun Saïd Omar est suspecté d’avoir porté un coup de croix démonte-pneu à un autre jeune, le 7 novembre 2023. Ce dernier souffre aujourd’hui d’une paralysie partielle, a perdu la motricité fine de sa main droite.
[…]Mais sa grande taille et sa silhouette longiligne ont bien été identifiées par la victime. Si Haroun se retrouve « incarcéré pour la première fois de sa vie » , comme le rappelle son avocat, il a déjà quatre condamnations sur son casier, dont trois pour violences. Le natif de Somalie, qui vient d’obtenir la nationalité française, était sous sursis probatoire lorsqu’il a participé à l’affrontement.
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