Nouveau rebondissement dans l’affaire de la prison d’Aiton. Fin juillet, le chef de la maison d’arrêt a été interpellé, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, pour des faits liés au dossier Samy Rebboah. Un détenu à l’origine d’un vaste scandale mêlant corruption, trafic de drogue et milieu carcéral. Deux policières de la PJ de Paris et trois surveillants sont déjà mis en examen dans cette instruction.
Selon les témoignages récoltés, ce cadre de la prison était « à la botte » de Samy Rebboah. Il aurait perçu diverses rétributions – de l’argent liquide surtout – de la part de ce détenu contre des services, entre 2022 et 2024, période d’incarcération de Samy Rebboah dans la prison savoyarde.
Le mis en cause pouvait par exemple lui donner des informations sur les fouilles, lui rendre son téléphone confisqué ou encore le laisser choisir les détenus placés dans sa section. « Dans sa cellule, on aurait dit le Club Med. Il avait accès à tout », avait expliqué un détenu au Dauphiné Libéré en début d’année.