Le débat a pris une tournure plus sensible lorsque Manuel Valls a évoqué le risque de fracture entre l’exécutif et la communauté juive. Emmanuel Macron lui a répondu en appelant cette dernière à ne pas renier sa tradition universaliste. “L’histoire de la communauté juive, c’est l’universalisme”, a-t-il affirmé, tout en mettant en garde contre certaines dérives radicales en son sein.
Il a également souligné que si tous les juifs ne se reconnaissent pas dans la politique de Benjamin Netanyahou, il est tout aussi injuste d’essentialiser les Palestiniens comme des soutiens au Hamas. Une façon pour le président de rappeler que son engagement pour la reconnaissance d’un État palestinien s’inscrit dans une logique de justice et d’équilibre, non d’alignement politique.
Cet échange, respectueux mais tendu, illustre les lignes de fracture que cette décision soulève au sein même du gouvernement, dans la société, et dans les relations de la France avec ses communautés.