Le maire de Triel-sur-Seine (Yvelines, 12 400 hab.) a mis en place jusqu’à novembre un couvre-feu et des autorisations parentales de déplacement pour les mineurs entre 23H00 et 5H00 du matin, selon un arrêté municipal paru début juillet. «Bien que cette mesure puisse paraître drastique, elle a été prise dans un objectif préventif et afin de garantir la sécurité des mineurs, mais aussi celle des Triellois et de leurs biens», explique la commune sur son site. Cette décision se justifie par «une recrudescence d’actes d’incivilités commis par des mineurs sur la commune», tels que des dégradations de mobilier urbain ou des vols, assure la ville. Les motifs pour lesquels les enfants ou adolescents pourront se déplacer à ces horaires rappellent ceux en vigueur lors des confinements liés au Covid-19
Pour la section locale de la Ligue des droits de l’homme (LDH), contactée par l’AFP, cette mesure est «complètement inadaptée», «pénalisante et inquiétante» et contrevient aux «libertés fondamentales d’aller et de venir des jeunes mineurs», de surcroît sur une période de vacances. «Cela introduit une méfiance envers les jeunes: tous sont jugés délinquants, potentiellement», s’indigne la LDH de Poissy et ses environs (dont Triel-sur-Seine), qui «étudie les éventuelles suites à donner». […]
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