Treize points de suture et un profond traumatisme. Voici ce que garde Nicolas de la violente agression dont il a été victime devant son immeuble à Petit-Couronne (Seine-Maritime), le vendredi 27 juin 2025. Dans la soirée, alors qu’il promenait ses deux chiens, le Couronnais a été violemment pris à partie par une bande de sept adolescents. Seul contre tous, il a fait face à un déchaînement de violence. (…) « Ils devaient avoir entre 13 et 17 ans, je dirais », note-t-il. La bande, agressive, lui demande de l’argent. Il refuse. S’ensuit un déchaînement de violence. J’ai reçu un premier coup de béquille sur le nez, puis derrière la tête. Après, ils se sont jetés sur moi, à sept.
Mis à terre, le quarantenaire reçoit des coups de pied sur tout le corps. Il est laissé sur place, des plaies sur le visage et derrière la tête. Nicolas rentre chez lui, couvert de sang. Sa compagne alerte immédiatement les pompiers, qui viennent récupérer son compagnon dans un sale état. Vers 21 heures, le blessé arrive à l’hôpital Saint-Julien de Petit-Quevilly. Il ressort peu après minuit, avec neuf points de suture à côté du nez, et quatre derrière la tête.
Le lundi après l’agression, alors que sa femme avait pris le relais pour la promenade de leurs chiens, elle s’est fait à son tour insulter par la même bande. « C’est là qu’ils m’ont dit : ‘T’as vu comment on a fracassé ton homme’ (…) », s’emporte Flora.
Depuis trois ans qu’ils ont emménagé dans leur logement, Nicolas et Flora sont les témoins de nuisances constantes générées par ces petits groupes : tirs de mortiers le soir, rodéos urbains dans la rue devant l’immeuble, musique à fond. « C’est quasiment tous les jours. Avec l’arrivée de l’été, ça devient invivable », commente sa compagne. « Quand on est arrivé ici, c’était calme. Mais ça a empiré au fur et à mesure », complète Nicolas. Cette violente agression, c’est la goutte de trop pour le couple, bien décidé à déménager. « On cherche à partir, mais ce n’est pas simple. On est épuisés. On est à bout », concluent Nicolas et Flora.