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Les écrits, manuscrits, tiennent sur une trentaine de feuilles quadrillées d’un carnet. Depuis sa cellule qu’il appelle parfois sa «grotte» ou sa «chambre d’hôtel», le policier Florian M., 40 ans, aujourd’hui poursuivi pour le meurtre de Nahel Merzouk, couche sur le papier les pensées qui le traversent, quelques jours après les faits.

L’agent détaille tout d’abord la fin de sa garde à vue et la perspective d’un emprisonnement. «Le major de la brigade de nuit qui est responsable de moi en GAV me propose un café. Ça va bientôt faire quarante-huit heures que je suis en garde à vue», écrit-il. Et poursuit : «Je me dis que je vais finir en détention provisoire pour calmer ces pauvres jeunes en colère.»

«Comment stopper autrement une personne qui ne voulait pas être interpellée et qui aurait pu blesser gravement ou tuer une tierce personne», interroge-t-il de façon rhétorique. Et ajoute : «Je suis en détention pour avoir voulu faire mon travail.» Il n’exprime à aucun moment une forme de remords.

 «Le président de la République E. Macron s’est positionné, il a choisi de me sacrifier et donner raison aux émeutiers, en qualifiant mon geste d’inexcusable, dit l’agent. J’ai pourtant sacrifié une partie de ces dernières années à protéger ses institutions, lors des mouvements sociaux mais malgré ça ils ont préféré prendre position en faveur d’un jeune délinquant multirécidiviste.»

«Un élan de solidarité et de soutien s’est mis en marche, une cagnotte aurait même été mise en ligne et aurait récolté un montant colossal. Je ne m’attendais pas à une telle masse de soutien, je n’en reviens pas !!!»

liberation.fr

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