Le 5 juin, la veille de la fête de l’Aïd, le directeur de l’école élémentaire Angela-Davis, a apposé sur la devanture de son établissement une affiche manuscrite listant, avec leur nom, les huit enseignants absents le lendemain. Problème : il a indiqué que ces absences étaient liées à un motif religieux.
« Une publication non réglementaire et inacceptable » pour le rectorat, qui rappelle que ces absences pour les fêtes religieuses sont « de droit ». Les syndicats sont vent debout et dénoncent « une mise en danger » de leurs collègues.
« Je ne comprends pas ce type de pratiques, c’est une non-maîtrise complète des cadres juridiques. » Onze jours après les faits, Marie-Hélène Plard, cosecrétaire départementale du Snuipp-FSU ne décolère pas. Tout comme les autres syndicats du premier degré de Seine-Saint-Denis qui ont signé ce mardi un communiqué pour dénoncer une « mise en danger » de leurs collègues.
« On est quand même dans un contexte où l’on voit du terrorisme d’extrême droite, où l’islamophobie est un élément qui revient régulièrement, s’alarme la syndicaliste. Cette affiche comme ça dans la rue, sur la devanture de l’école, visible de tout un chacun, aurait pu être diffusée via les réseaux sociaux. »