Trois accusés, dont Abdelouahed Oussaa en fuite et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt, ont été jugés pendant trois jours devant la cour d’assises de l’Hérault. Ils ont été condamnés ce vendredi 23 mai à huit, douze et seize ans de réclusion pour avoir abusé d’une jeune déficiente mentale de 19 ans, fin août 2016 dans une Zad (Zone à défendre) à Montpellier.
Cette affaire sordide aura donc mis près de neuf ans à être jugée, la faute à l’engorgement de la justice dans un dossier où les accusés ont subi diverses trajectoires judiciaires.
Le meneur, celui qui a menacé la victime avec un couteau avant de l’emmener dans une tente où elle a été abusée par cinq personnes, un adolescent de 13 ans et demi au moment des faits, a été condamné par le tribunal pour enfants à cinq ans de prison dont deux avec sursis, en 2019. Cette même année 2019, les trois accusés – le cinquième violeur n’a jamais été identifié -ont été placés sous contrôle judiciaire après deux ou trois ans de détention provisoire. Deux se sont donc présentés à l’audience mercredi, pas le troisième, qui a fui ses responsabilités : un mandat d’arrêt a été décerné par la cour d’assises à l’encontre de Abdelouahed Oussaa, condamné par défaut à douze ans. […]