Selon Le Figaro, l’Italie de Giorgia Meloni et le Danemark s’apprêtent à fédérer plusieurs États européens autour d’un texte dénonçant l’influence excessive de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sur les politiques migratoires nationales. Ce projet vise à contester une interprétation jugée trop rigide de la Convention européenne des droits de l’homme, qui empêcherait les États de prendre des mesures souveraines pour limiter l’immigration clandestine.
Le texte, en cours de finalisation, devrait être rendu public prochainement. Il réunirait aussi la Pologne, la République tchèque, la Finlande et les Pays-Bas. La lettre affirme que « ce qui était juste hier ne l’est peut-être plus aujourd’hui » et appelle à revoir l’interprétation de la Convention à l’aune de la crise migratoire actuelle.
La CEDH a récemment condamné l’Italie pour des conditions jugées « inhumaines et dégradantes » à Lampedusa, où des migrants dormaient dehors et partageaient deux toilettes à 40. Le Danemark, de son côté, a été épinglé pour une expulsion jugée abusive dans l’arrêt Sharafane c. Danemark du 12 novembre 2024, que certains qualifient d’introduction d’un « droit au retour » pour les expulsés.