Dans un courrier adressé à Johanna Rolland ce mercredi 14 mai, le syndicat Force Ouvrière – majoritaire au sein des agents – demande l’armement de la police municipale et de l’unité métropolitaine des transports en commun (UMTC) après les deux événements exceptionnels et particuliers qui se sont déroulés fin avril à Nantes. Force ouvrière pointe aussi les agressions dont sont de plus en plus victimes les policiers municipaux à Nantes, et la forte présence d’armes blanches constatée en centre-ville. Selon un sondage organisé en interne par le syndicat en avril 2024, 98 % des agents étaient pour la dotation en arme létale.
Sur l’attaque au couteau dans le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides le 24 avril dernier, ainsi que sur une intervention quatre jours plus tard, quartier Doulon, au cours desquelles un homme a blessé sa femme avant de se retrancher chez lui et de se donner la mort, les policiers municipaux ont été les premiers intervenants. […]
On ne veut pas se servir de ces drames mais ils rajoutent de la tension à l’ambiance actuelle, déjà lourde assure Céline Peremarty, déléguée du syndicat Force Ouvrière. À Nantes, la police municipale fait face à une nouvelle délinquance, toujours plus violente et imprévisible écrit le syndicat FO dans sa lettre à Johanna Rolland.
Le syndicat souligne aussi la hausse des interpellations. « On en a réalisé 600 en 2023. En 2024, on est à 800 interpellations » constate la policière. « La responsabilité de la maire, c’est aussi la sécurité de ses agents, il faut nous donner les moyens de nous défendre et de pouvoir faire face » ajoute Céline Peremarty, ajoutant : « C’est dur pour les agents à entendre, que leur sécurité dépend du choix politique d’une élue » .