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À la lecture de ce énième plan, beaucoup de Français doivent se demander pourquoi les mêmes LR n’ont pas appliqué ces belles mesures lorsqu’ils étaient aux affaires. Ils en ont même contredit une partie: nous leur devons ainsi la suppression de la «double peine», dont ils réclament le retour.

Si l’on peut se féliciter que la question vitale de l’immigration revienne enfin au centre des débats, ce projet souffre néanmoins de deux écueils majeurs.

Les Républicains refusent d’abord de briser des tabous pourtant incontournables. La priorité nationale est éludée, l’extension de la déchéance de nationalité aux délinquants et criminels ou la nécessité de bénéficier d’un emploi stable pour rester en France n’apparaissent pas davantage. On cherchera en vain la suppression du droit du sol, qui n’est envisagée qu’à Mayotte…, ou la dénonciation des accords migratoires de 1968, qui permettent actuellement aux Algériens de bénéficier de règles d’entrée et de séjour très favorables.

Au-delà de ces graves omissions, c’est surtout le fameux «bouclier constitutionnel», qui consiste à inscrire dans la Constitution la supériorité de celle-ci sur le droit européen et international, qui interroge sur sa portée réelle. […]

Mais soyons clairs, intégrer un principe de souveraineté migratoire dans la Constitution entrerait immédiatement en conflit avec l’ensemble des normes européennes et internationales en la matière.

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La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses marges de manœuvre existent pour réduire l’immigration sans être entravé par le droit européen ou international: le nombre de délivrance des visas, la prise en charge médicale, les accès aux aides sociales non contributives, les subventions aux associations promigrants… relèvent du domaine national.

Ici, la seule chose qui nous lie les mains est bien le manque de courage politique.

Le Figaro

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