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20/12/2022

Les violences en marge de la Coupe du monde, avenue Jean-Médecin, mercredi et dimanche, ont entraîné interpellations et vives réactions contre “l’exaction” de personnes “très jeunes”.

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“Tout le monde était au courant que ce serait le bordel”

Rayan (le prénom a été changé à sa demande), 16 ans, habitant de la Madeleine, était sur Jean-Médecin, dimanche. Il s’est filmé sur place. Pour lui, les violences sont directement liées à celles de mercredi, provoquées par les groupes identitaires à l’encontre des Maghrébins.

“Mercredi, pour France-Maroc, on savait que ça allait être le bazar. Sur le cours Saleya, des membres de la BSN [brigade Sud Nice, groupe de supporters ultra de l’OGCN dissout en 2010 et devenu la Populaire Sud] ont commencé à se cagouler et à chercher des proies, des supporters d’origine maghrébine. Sur la place Masséna, les insultes gratuites ont commencé, les gens ont remonté Jean-Médecin. D’autres rebeus se sont ajoutés, les CRS sont arrivés et c’est parti en cacahuète.”

Esprit de “vengeance”

Selon lui, le mot s’est répandu dans son entourage et dans la communauté maghrébine: Jean-Médecin sera le nouveau point de rencontre après la finale, dans un esprit de “vengeance” contre les groupes racistes.

“Les rebeus disaient: on va aller là-bas et les retrouver. Perso, je savais que ça allait être le bordel, que c’était débile. Mais j’y suis allé après le match, juste pour faire la commère. Sur Snapchat, on voyait à l’activité, au nombre de stories, que c’était le bazar sur Jean-Médecin, tout le monde était au courant.”

“Je suis arrivé à 20h, une demi-heure après le match et il y avait de la lacrymo partout, ça brûlait à la gorge depuis la place Masséna. Le barrage était au niveau de Monoprix, j’ai fait le tour et j’ai rejoint la foule. Les CRS essayaient de disperser. Il y avait des jets de bouteille, de la lacrymo, des familles se sont fait gazer, des gens qui n’avaient rien à voir.”

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Var-Matin


19/12/2022

Les forces de l’ordre ont dû faire face à des affrontements avec des bandes de jeunes encagoulés venus en découdre. 33 individus ont été interpellés.

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De son côté, le maire de Nice, Christian Estrosi, estime «qu’il faut abaisser la majorité pénale à 16 ans» ainsi que «restreindre la vente d’artifice sur internet.» Apportant toute sa reconnaissance à la police nationale et municipale, l’édile souhaite aussi «engager une grande réflexion sur le rôle des réseaux sociaux puisque la plupart de ces voyous se filment pour diffuser leurs faits et se prennent pour des héros de Tik Tok ou Snapchat.» Et d’insister : «Face à ces faits, il est urgent que l’État se montre intraitable.»

Le Figaro


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