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« Il y a une riche diversité de la grande famille de la gauche », abonde fièrement François Piquemal, député LFI de la 4ème circonscription de Haute-Garonne, sur laquelle est implantée l’université. Ici, l’espace idéologique semble être dominé sans partage. Slogans anticapitalistes, néoféministes, pro Palestine et anti « extrême-droite » offrent une mosaïque de couleurs rouges, où le bleu est proscrit. On y retrouve évidemment les formations situées à l’extrême gauche de l’échiquier politique, comme Révolution permanente, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou ou La France Insoumise. Même le Parti Socialiste et EELV y semblent exclus, sûrement trop ternes pour y figurer. De nombreuses manifestations partageant une idéologie commune et excluante, animent la vie du campus. « C’est très rare de passer une journée sans voir brandir des pancartes prônant l’antispécisme, l’écologie radicale ou autre », raconte Daphné, 21 ans, étudiante en civilisation étrangère.

Dans un lieu de formation aspirant à développer un esprit critique, la diversité politique et idéologique n’est guère au rendez-vous. « Quand certaines idées ne passent pas, et bien elles ne passent pas », tonne François Piquemal, qui ajoute: « c’est tout de même préférable que les idées racistes ou de capitalisme extrême n’aient pas leur place ici ». Les tracts politiques de la droite et du centre y sont systématiquement retirés. « Nous avons beaucoup tracté durant les législatives, elles étaient déjà remplacées dès le lendemain », regrette Sébastien Canovas, responsable des jeunes Les Républicains de Haute-Garonne, parfois même en moins d’une heure.

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« C’est impossible pour quelqu’un de non politisé de devenir de droite dans cette université », explique Yann Montigny, ancien étudiant en japonais et membre de Génération Zemmour.

Octobre 2021, vers midi, une journée assez banale sur le campus de l’université Jean Jaurès, qui va voir son sol se couvrir de rouge… sang. Alors que Damien, militant Génération Zemmour, finit son repas au self, il décide d’aller coller des affiches de son parti sur le campus avec un ami. « Il n’y avait pas trop de passage, on en a profité », se rappelle Damien. Un jeune homme, vêtu de noir de la tête aux pieds, s’approche alors des jeunes militants. « Il se place en face de nous et commence à nous insulter, nous menace et arrache nos stickers ». L’individu, un militant « antifa » selon Damien, se décide finalement à partir, avant de revenir, déterminé. « Je me penche pour récupérer d’autres stickers, et à ce moment là je prends un coup de poing américain dans le crâne », rapporte le jeune homme. Le crâne est légèrement ouvert et sanguinolant. « Quand la sécurité est arrivée, l’antifa leur a dit: « Attrapez-les, c’est des fachos ». Ils nous ont dévisagé ». Hospitalisé et recousu avec quatre points de suture, Damien a fait confirmer sa blessure par un médecin expert juridique, avant de déposer plainte. Mais cette dernière n’a pas abouti. « Les caméras étaient comme par hasard tournés autre part. L’université n’a ensuite rien communiqué sur l’incident… Cinq jours plus tard, je suis reparti coller des affiches, ils ne me font pas peur ». « C’est quand même une provocation de venir coller des affiches pour quelqu’un qui a été pénalement condamné par la justice », commente le député LFI François Piquemal. Contactée, la présidence n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations, tout comme le vice-président étudiant. Aucun professeur non plus n’a voulu communiquer sur le sujet. « Valeurs actuelles, c’est pas mon truc », a répondu un enseignant en histoire.

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« Certains cours étaient clairement orientés politiquement, certains ont changé de nom et sont devenus des cours de féminisme », déplore Tom, notre ancien étudiant en sociologie. D’autres, comme lui, confirment la présence de certains biais idéologiques : « Une professeur a dit que plus les gens votent à droite, moins ils sont cultivés », rapporte Marine, 25 ans, étudiante en sciences humaines économiques et sociales.

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