Le troisième trimestre 2025 a été marqué par une intensification des mesures (OQTF) à l’encontre des ressortissants non-européens dans l’Union européenne. Entre juillet et septembre, plus de 115 000 personnes ont été sommées de quitter un pays membre, tandis qu’environ 34 000 ont été effectivement renvoyées vers leur pays d’origine ou un autre pays tiers. Ces chiffres traduisent une application plus rigoureuse des mesures de renvoi par rapport à la même période de l’année précédente .Les Algériens étaient en tête des décisions d’OQTF dans l’UE, suivis des Marocains et les Turcs.
Parmi les ressortissants non-européens concernés, les Algériens sont les plus nombreux, avec plus de 12 000 ordres de départ, devançant largement les Marocains et les Turcs. La France concentre la majorité de ces décisions, suivie de l’Allemagne et de la Grèce.
En revanche, les retours effectifs concernent majoritairement les citoyens de Turquie, de Géorgie et d’Albanie. La France et l’Allemagne enregistrent le plus grand nombre de renvois réalisés, mais la proportion d’Algériens effectivement renvoyés reste faible par rapport aux ordres de départ.
Cette situation révèle un décalage entre les décisions administratives et leur exécution concrète, souvent lié à des obstacles juridiques ou logistiques, ou à la nécessité de coopération avec les pays d’origine. En l’espèce, la rupture des relations entre Alger et Paris par exemple est du pain béni pour les centaines d’Algériens sous le coup d’obligation de quitter le territoire national français. A rappeler qu’un ressortissant étranger ne pourra être reconduit dans son pays d’origine que s’il est en possession d’un document d’identité justifiant de sa nationalité, faute de quoi, arrivé à destination, il pourrait être refoulé. On a vu des cas où l’Algérie a refoulé des Algériens vers la France.
Les ordres de quitter le territoire de l’UE ont augmenté de 2,7 % par rapport à la même période de 2024, tandis que le nombre de personnes renvoyées a progressé de 14,6 %. La comparaison avec le deuxième trimestre de 2025 fait en revanche ressortir une légère baisse des ordres de départ (-0,9 %) et une hausse également très légère des exécutions d’expulsions (+0,5%).









