Fdesouche

21/12/2025

Le 11 décembre, le journal Nice-Matin y a consacré quelques lignes sur la base d’une audience de comparution immédiate : appelée le 9 décembre dans le quartier de l’Ariane à la suite d’une rixe, la police intervient pour un homme, sous cocaïne, armé d’un couteau. À l’arrivée des forces de l’ordre, le mis en cause lâche son arme, mais résiste violemment, tente de mordre les policiers, et cherche à s’emparer de l’arme de service de l’un d’entre eux. Il aurait enfin tenu des propos menaçants « en langue arabe » et affirmé que Dieu lui pardonnerait. Agé de 40 ans, il était jusqu’ici inconnu de la justice. Il a été placé en détention provisoire en attendant son jugement, en février prochain.

Volonté de minimiser pour ne pas inquiéter ? Simple méconnaissance du dossier ? Déni idéologique ? Ou implicite relativisation des faits, dans un quartier rongé par la délinquance ? Le procès-verbal d’interpellation rédigé par les policiers primo-intervenants, que Valeurs actuelles a pu consulter, décrit en tout cas une scène d’une autre nature, et surtout d’une autre gravité.

[…]

Face aux injonctions des policiers, le suspect finit par lâcher son couteau, mais l’interpellation vire à l’affrontement. Les fonctionnaires décrivent une résistance « très violente », une force « anormalement puissante », qui s’explique sans doute par le fait que l’interpellé avait absorbé de la cocaïne peu de temps avant. Quoiqu’il en soit, le mis en cause, loin de se laisser faire, tente de mordre les agents, de le frapper, de leur échapper, tout en criant à nouveau « Allah Akbar ». Il tente également de s’emparer de l’arme d’un policier. Selon les agents, il « récite en même temps des sourates du coran » et « parle de Dieu à plusieurs reprises », en expliquant que ce dernier « le remboursera de toutes ses dettes s’il parvient à faire quelque chose », sans préciser laquelle. On peut toutefois penser que cette « chose à faire » a un lien avec la scène qui vient de se dérouler. Autrement dit qu’il y a dans son geste un mobile religieux. Le mis en cause, un certain Taoufik R., de nationalité française, né en Tunisie, et agent de sécurité de profession, est finalement interpellé.

Pas tout à fait ce qui a été présenté par la presse locale, donc, selon Yann Rouchier, secrétaire général adjoint du syndicat de police FPIP. « Il est incompréhensible pour mes collègues que cette affaire ait été minimisée par la presse locale, évoquant une rixe, sans avoir connaissance du dossier. Et quand on me parle de déséquilibré pour des actes similaires, je demande toujours de me trouver un terroriste équilibré » explique-t-il à Valeurs actuelles. Et de conclure : « Je souhaiterais féliciter mes collègues Niçois pour leur interpellation risquée, aux prises avec un homme radicalisé et sous stupéfiants. Leur intervention rapide a sûrement permis de préserver l’intégrité physique des habitants de l’Ariane, voire de sauver des vies ».

VA

11/12/25

Un homme de 40 ans, jusque-là inconnu de la justice, a été présenté en comparution immédiate après une violente altercation survenue lundi 8 décembre, rue du Comte-Vert à Nice. Les faits ont conduit le tribunal correctionnel à le placer en détention provisoire dans l’attente de son jugement, fixé au 9 février. Le suspect, interpellé dans le quartier de l’Ariane où il réside, avait semé l’effroi lors d’une rixe signalée aux policiers.

Selon les éléments rapportés, il aurait menacé un automobiliste avec un couteau de cuisine muni d’une lame de 30 centimètres avant de lâcher l’arme à l’arrivée des fonctionnaires. Il se serait ensuite débattu avec force, tentant de mordre un policier et d’arracher son arme de service, tout en proférant des propos menaçants en langue arabe et en affirmant que Dieu lui pardonnerait ses erreurs.

À l’audience, son avocat, Me Charles Huss, a évoqué « l’emprise de la cocaïne » pour expliquer ces comportements. Une circonstance qui n’a pas rassuré le tribunal présidé par Agnès Vadrot, lequel a estimé nécessaire de le placer en détention provisoire « afin de faire obstacle à de nouveaux passages à l’acte ».

Une expertise a été ordonnée pour évaluer plus précisément sa dangerosité. Le prévenu devra répondre de port d’arme prohibé, rébellion, apologie du terrorisme et usage de stupéfiants.

Nice Matin

Fdesouche sur les réseaux sociaux