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C’était un viol. Un viol commis avec cruauté et qui n’autorise aucune autre interprétation. À l’heure de rendre le verdict du Tribunal correctionnel, la présidente Sylvie Bertrand-Curreli n’a laissé aucune place au doute. L’Algérien qui a comparu mercredi pour l’agression sexuelle d’une touriste américaine de passage à Genève en 2024 écope d’une peine de prison de 8 ans. Lorsque celle-ci aura été purgée, il sera expulsé de Suisse pour une durée de douze ans.

Si la défense avait plaidé l’acquittement en remettant en question les déclarations de la victime, ce jugement de première instance balaie la moindre de ses velléités. Rendue jeudi en fin de journée, la décision repose principalement sur les images de vidéosurveillance du hall de l’hôtel. On y voit l’homme suivre la mère de famille, l’enlacer et l’embrasser de force alors qu’elle est titubante, dans un état d’ébriété avancé.

À mesure qu’elle le repousse, il devient de plus en plus agressif jusqu’au moment où il la porte pour l’emmener dans l’escalier qui se trouve hors du champ des caméras. Autre signe de la résistance «manifeste» d’une femme qui a vécu «la terreur», elle tente de s’accrocher à un mur pour éviter qu’il ne l’emmène. Puis, la caméra immortalise l’Américaine quittant les lieux, dans un état de choc, à moitié dénudée. Et lui, quelques secondes plus tard, remontant sa braguette.

Enfin, le verdict s’appuie sur les constatations des légistes, lesquelles ont mis en évidence des coups à la tête (la femme a été victime d’une commotion cérébrale) ainsi que le viol. Quant à l’ADN de l’agresseur, il a été retrouvé sur la bouche, dans les parties génitales et sur le bouton du pantalon de la victime. La défense, elle, avait fait remarquer que les analyses scientifiques n’avaient pas identifié de traces de sperme. Réponse des trois juges: «Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de pénétration.»

TDG

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